Vendredi matin, Guayaquil. 6h30. Maria mâattend sur le pas de la porte, afin de prendre une photo de moi pour son site web. Je suis un petit Ă©vĂ©nement dâhabitude camp de base des voyageurs Ă destination des GalĂĄpagos, sa petite guest house nâa vu personne partir pour lâarchipel depuis MarsâŠJâarrive Ă lâaĂ©roport avec presque trois heures dâavance, prĂȘt Ă en dĂ©coudre avec la bureaucratie. Mais, Ă©tonnamment, les dĂ©marches se font avec une fluiditĂ© dĂ©concertante. Et je me retrouve Ă la porte dâembarquement en un tournemain. Ce qui me laisse tout le loisir de feuilleter lâEquipe du jour sur mon iPhone, comme presque tous les matins. Câest important de prendre des nouvelles du pays. Jâai hĂ©ritĂ© dâune place cĂŽtĂ© hublot dans lâavion. Lorsque celui-ci perce le voile de nuages qui surplombe les GalĂĄpagos, je dĂ©couvre un paysage Ă©tonnant lâĂźle de baltra qui hĂ©berge lâaĂ©roport est un champs de roches noires couchĂ©es sur un lit rouge bauxite. Un rappel de lâorigine volcanique de lâarchipel. Les dĂ©marches Ă lâarrivĂ©e sont tout aussi fluides, mais lentes. Les passagers assistent en spectateurs au dĂ©chargement des bagages, puis Ă leur passage en revue par une Ă©quipe canine de lâarmĂ©e Ă©quatorienne. Il nous faut ensuite prendre un premier bus, puis un bateau, puis un second bus qui traverse lâĂźle de Santa Cruz jusque Puerto Ayora, ma premiĂšre ville Ă©tape. Pendant le trajet, Francisco, un autochtone, mâexplique les difficultĂ©s causĂ©es par la pandĂ©mie, et le tourisme somnolent qui en dĂ©coule. Il en profite pour tenter de me vendre des excursions Ă prix dâami, mais câest de bonne guerre. Nous Ă©changeons nos numĂ©ros, et il convient de me tenir informĂ© des croisiĂšres journaliĂšres vers les Ăźles du nord partant ces prochains jours. Le bus me laisse au petit port de Puerto Ayora. Sous le ciel couvert, la mer a des reflets dâopale blanche. Mais on devine que, touchĂ©e par les rayons du soleil, elle rĂ©vĂ©lera ses teintes turquoises. Pendant ce temps-lĂ , Ă Vera Santa Cruz⊠Je traverse le village pour rejoindre mon hĂŽtel. Les agences proposant plongĂ©s et tours en bateau se mĂ©langent aux magasins de souvenirs, restaurants, et hĂŽtels en tout genre câest bien une station balnĂ©aire. Nous ne sommes pas nĂ©anmoins sur la CĂŽte dâAzur toutes les rues ne sont pas goudronnĂ©es. Et lâaffluence est mitigĂ©e les touristes ne sont pas lĂ©gions et nombre de lieux ont portes closes. LâhĂŽtel Sueños Silvestres rĂȘves sauvages en espagnol⊠est bien ouvert lui. Un sympathique couple de soixantenaires me conduit dans une trĂšs belle petite chambre. Je vais ĂȘtre bien ici. Ces prairies bordĂ©es de cactus Le temps dâenfiler short et tongs et me voilĂ parti Ă la dĂ©couverte du coin. Enfin aprĂšs un almuerzo puisque le voyage mâa donnĂ© faim. LâaprĂšs midi est dĂ©jĂ bien entamĂ©e je dĂ©cide de remettre Ă demain le premier bain de mer et les premiĂšres Ă©motions de snorkelling, et choisis de me rendre au Charles Darwin Center. Cette station de recherche Ćuvre pour la pĂ©rennitĂ© des Ă©cosystĂšmes et espĂšces endĂ©miques de lâarchipel. Cest dâailleurs un refuge pour les tortues des GalĂĄpagos, qui sont lĂ©gions dans le centre. Un guide nous mĂšne, avec mes acolytes du moment, un couple dâamĂ©ricains et un autre dâĂ©quatoriens, Ă travers les enclos des diffĂ©rentes espĂšces. Certaines sont Ă©normes ! Et dĂ©passent les 150 ansâŠCes crĂ©atures prĂ©historiques dĂ©gagent Ă la fois une force brute, archaĂŻque, et une subtile douceur. Jambes en mousse Panzer VoilĂ Ă quoi ça ressemble une tortue, sans la carapace. La visite terminĂ©e, je reprends le sentier, qui passe par une petite plage. LĂ , tout naturellement, un lion de mer dort au pied dâun arbre. Plus loin sur le chemin, câest un iguane marin qui bronze sur la chaussĂ©e. Je continue mon chemin et croise Ă nouveau un lion de mer et une famille dâiguanes. Sans que quiconque ne sâen Ă©meuve. Je suis dans un monde parallĂšle ! Sentir le sable sous ma tĂȘte⊠Lendemain de cuite Sur le chemin de lâhĂŽtel, je croise par hasard Camille et Vincent, le couple de français rencontrĂ© le premier jour Ă Quito ! Je savais quâils Ă©taient dans le coin, car ils me donnaient fort gentiment des tuyaux Ă distance sur les Ăźles. Mais câest tout de mĂȘme une belle surprise que de tomber sur eux ! Nous nous donnons rendez-vous pour lâapĂ©ro un peu plus tard. Le temps de jeter mes premiĂšres impressions sur ce lieu magique sur mon carnet et je rejoins mes nouveaux comparses dans un bar Ă biĂšre de Puerto Ayora. Pendant ce temps-lĂ , Ă Vera Santa Cruz⊠La biĂšre est bonne. Chacun refait le film des quatre derniĂšres semaines, prenant soin de distiller de prĂ©cieuses recommandations sur les âmust doâ des rĂ©gions traversĂ©es. Nous nous quittons vers 22h30, un heure avancĂ©e pour moi certes mais la soirĂ©e aurait pu se prolonger tant nous Ă©tions volubiles, enthousiasmĂ©s par nos aventures Ă©quatoriennes. Demain Vincent part Ă 7h30 pour une plongĂ©e au large, il est donc plus raisonnable de sâen tenir lĂ . Et puis les Ă©motions de la journĂ©e, et le dĂ©calage horaire, ont eu raison de moi. Je mâeffondre dans mon trĂšs confortable lit. Samedi matin, Puerto Ayora. Aujourdâhui, le programme est simple dĂ©couvrir Tortuga Bay, une des pĂ©pite de Santa Cruz, accessible Ă pied de Porto Ayora. Mes charmants hĂŽtes me prĂ©parent un petit dĂ©jeuner sommaire, puis, appareil photo en main, je traverse la ville en direction du sentier de la baie des tortues. Je passe devant le port, oĂč un groupe de pĂ©licans semble converser avec les pĂȘcheurs, en habituĂ©s. Et avec ceci Michel ? La street cred de cet iguane⊠Jâarrive Ă lâentrĂ©e du chemin, fait de jolies dalles brunes, au milieu de cactus et verdoyants bosquets. Les lĂ©zards ont colonisĂ© lâendroit. Comme ici tout est diffĂ©rent, ils nâĂ©chappent pas Ă la rĂšgle ils sont trapus et rĂąpeux, comme de drĂŽles dâiguanes miniatures. LĂ©zard gonflĂ© aux protâ Au bout dâenviron 3 km, le chemin dĂ©bouche sur une grande plage paradisiaque. Sable blanc. Tranches de mer qui vont du turquoise au bleu sombre, sĂ©parĂ©es par de jolies vagues rĂ©guliĂšres. Tortuga Bay Des pĂ©licans dĂ©rivent au grĂ© du ressac, ou bien volent quelques mĂštres au dessus des vagues. Plus loin, des iguanes marins dorment sur le sable, ou se laissent, impassibles, submerger par la marĂ©e. En me rapprochant de lâextrĂ©mitĂ© de la baie, ce sont des grappes entiĂšres de ces Ă©tranges reptiles qui paressent au soleil. Câest loin quand mĂȘme⊠Je lĂąche lâaffaire⊠Zoom De-zoom Tâas pas une clope ? Colors En tournant Ă droite au fond de la baie, je dĂ©couvre un lagon entourĂ© de mangrove, dont le calme contraste avec les courants de la baie. Sur la petite plage, des crabes rouges courent, latĂ©ralement, sur le sable fin. Lagoon Jâexplore les environs. Il faut ĂȘtre prudent et faire attention Ă ses pieds ! Je manque dâĂ©craser un pauvre petit iguane qui se confond avec la roche volcaniqueâŠLâimpassibilitĂ© de ces ĂȘtres dâun autre temps est dĂ©sarmante. Ils me fascinent. Ils semblent avoir Ă©tĂ© forgĂ©s dans les entrailles de la terre, mais ne dĂ©gagent pas une once dâagressivitĂ©. Dans leur regard de pierre se lit seulement une indiffĂ©rence sereine. La technique du cailloux Jean Michel Ballec Ballec aussi de profile Je poursuis sur les bords du lagon et rencontre un trio de fous Ă pieds bleus. Eux aussi dâune effarante tranquillitĂ©. Lâun se nettoie le buste. Un autre somnole. Le dernier se ventile la gorge, sans Ă©mettre un son. Mais oĂș jâai mis mes clĂ©s de bagnoles⊠Dtc Ah oui merci. Dans lâeau peu profonde dans laquelle baigne la mangrove, un lion de mer fait la planche, la tĂȘte complĂštement immergĂ©e. Chavirer Quel paradis ! Je profite un instant de la quiĂ©tude de lâendroit pour mesurer ma chance, puis fait demi-tour, retraversant la merveilleuse plage de Tortuga Bay. MaĂźtre PĂ©lican sur son arbre perchĂ© Et les tortues dans tout ça, me direz-vous ? Elles sont au programme de lâaprĂšs-midi ! Car je compte bien revenir, sans appareil photo mais avec un maillot de bain pour explorer le lagon de lâintĂ©rieur cette fois. De retour Ă Puerto Ayora, je croise Sydney et Keith, le couple dâamĂ©ricains retraitĂ©s rencontrĂ© hier lors de la visite du centre Darwin. Nous bavardons un moment puis je repasse par lâhĂŽtel pour y enfiler mon costume de plage. Rapide dĂ©jeuner dans une gargote du centre et me revoilĂ parti, masque et tuba en poche, vers mon paradis du matin. A peine arrivĂ© sur la petite plage du lagon, oĂč je croise Ă nouveau Sydney et Keith Santa Cruz est un villageâŠ, je me jette Ă lâeau. La tempĂ©rature est dĂ©licieuse. Par contre, mĂȘme en longeant la mangrove, la visibilitĂ© sous lâeau est trĂšs limitĂ©e. Je parviens tout de mĂȘme Ă apercevoir prĂšs du fond sablonneux quelques petits poissons. Je traverse Ă la nage le lagon pour aller chercher ma chance sur les bords opposĂ©s. Lâeau nâest pas beaucoup plus claire, mais jây ai le bonheur de nager quelques instants avec deux iguanes, aussi imperturbables en mer que sur terre. De retour au sec, je ne renonce pas, et me mets en quĂȘte dâun autre moyen de voir les habitants du lagon. Une petite dame loue des kayaks Ă lâextrĂ©mitĂ© de la plage. AprĂšs quelques coups de pagaie, en longeant la mangrove, je dĂ©couvre une bande de requins de rĂ©cifs Ă pointes blanches, dont les plus gros font prĂšs dâ1m50. Requin de rĂ©cif Ă pointe blanche ppdm â photo pas de moi Je poursuis vers une bande rocheuse vers le fond du lagon. Câest lĂ que je les aperçois. Leurs petites tĂȘtes curieuses qui Ă©mergent subitement Ă quelques mĂštres de mon embarcation. Puis elles replongent pour me faire admirer leur carapaces vert pĂąle. Certaines passent sous mon kayak. Une des tortues semble joueuse, et je parviens Ă naviguer Ă ses cĂŽtĂ©s pendant quelques secondes magiques. A ce moment la je ressens une immense joie, et un sourire bĂ©at est encore fixĂ© sur mon visage lorsque je restitue mon bateau Ă sa propriĂ©taire. Tortue de mer ppdm Je prends le chemin du retour, que je connais maintenant par cĆur, me dĂ©lectant des lumiĂšres de fin du jour sur Tortuga Bay. Fourbu jâai marchĂ© prĂšs de 30km aujourdâhui, je mâeffondre aprĂšs un dĂźner rapide en ville. Quelle premiĂšre journĂ©e aux GalĂĄpagos ! Dimanche, hĂŽtel Sueños Silvestres. Aujourdâhui, je vais explorer lâintĂ©rieur de lâĂźle. AprĂšs le bonheur dâun premier âGoogle meetâ familial, je vais louer une bicyclette pour la journĂ©e, accompagnĂ© de Vincent. La route grimpe vers le centre de lâĂźle. Vincent dans mon sillon, nous parvenons Ă Bellavista, puis tournons Ă gauche vers Santa Rosa. LĂ , mon compagnon dâĂ©chappĂ©e me laisse, fourbu, pour aller retrouver sa dame. Je continue, en montĂ©e toujours, vers Los Gemelos, deux gouffres de parts et dâautre de la route, au beau milieu du parc national des GalĂĄpagos. Ils ressemblent Ă des cratĂšres effondrĂ©s mais ce ne sont pas des volcans. Câest tout de mĂȘme bien lâactivitĂ© volcanique qui est Ă lâorigine de ces effondrement. La forĂȘt qui borde Los Gemelos dĂ©borde de pinsons de Darwin, des noirs, des bruns, des jaunes⊠Lâun des deux jumeaux Avec ou sans feuilles ? Il est oĂč le moiniau? Je remonte sur mon vĂ©lo et fais demie tour pour la seconde attraction de la journĂ©e le ranch El Chato et ses tortues gĂ©antes. Le lieu est trĂšs vert, Ă vrai dire je ne mâattendais pas Ă rencontrer ce type de paysage au GalĂĄpagos. Et au milieu des clairiĂšres, dâĂ©normes tortues se promĂšnent paisiblement. Câest autrement plus impressionnant des les voir Ă©voluer dans leur milieu naturel. Lorsque lâon sâen approche trop, elle rentrent Ă lâintĂ©rieur de leur carapace Ă©mettant un bruit aĂ©rien, entre lâaspirateur et la respiration saccadĂ©e de Darth VadorâŠElles sont les doyennes de lâĂźle. LâĂźle est leur territoire. Elles ne connaissent pas dâenclos, et vont et viennent comme bon leur semble câest pourquoi on les trouve si frĂ©quemment sur les routesâŠ. Ces Ă©tranges crĂ©atures imposent le respect, Ă lâimage de ces chefs indiens ridĂ©s au regard dâune profondeur infinie. Elles nous rappellent de façon saisissante que nous, humains, ne sommes quâune espĂšce parmi les autres, et bien plus jeune de surcroĂźt. Michelangelo, aprĂšs une bonne dose dâĂ©pinards The Shire Simon tu as un bout de salade sur la joue La dame aux camĂ©lias En revenant Ă lâentrĂ©e du parc, je croise Ă©videment Sydney et Keith. Nous dĂ©jeunons ensemble en regardant les tortues mĂącher langoureusement. Le charmant couple a quittĂ© Chicago aprĂšs leur retraite il y a trois ans, et depuis, ils voyagent. Tous les trois mois, ils Ă©lisent domicile dans un lieu diffĂ©rent SĂ©ville, Lisbonne, Tel-Aviv, le CanadaâŠJe reprends la route aprĂšs cette agrĂ©able conversation, me dirigeant vers la âPlaya El Garrapaterroâ, ultime Ă©tape de mon bike trip. Jâarrive vers 16h, Ă©reintĂ© par tous ces kilomĂštres et dĂ©nivelĂ©sâŠMais lâendroit vaut le dĂ©tour. Pas aussi imposante de beautĂ© que Tortuga Bay, la plage a tout de mĂȘme de beaux arguments Ă faire valoir sable blanc, eau turquoise, mangrove, et vue sur lâIsla Santa Fe. Et puis jâarrive juste Ă lâheure du dĂźner des pĂ©licans, qui tournoient au dessus des eaux et sâabattent comme des flĂšches sur leur proies. Le calme avant la tempĂȘte⊠Envol Prise dâaltitude Reconnaissance, et repĂ©rage Verrouillage de la cible Impact Je retrouve Camille et Vincent qui sont venus prendre le soleil et profiter du paysage. Tout prĂšs dâeux, un lion de mer dort, la tĂȘte calĂ©e sous un tronc dâarbre. Je nage un instant dans la petite baie, puis il est temps de rentrer Ă Puerto Ayora. Avant de quitter la plage, nous faisons un court dĂ©tour vers une lagune cachĂ©e derriĂšre les arbustes. LĂ , un flamand rose sonde la vase en quĂȘte de nourriture. Je me dis alors que trois jours aprĂšs avoir atterris ici, je nâai rien perdu encore de ma capacitĂ© dâĂ©merveillement. Avec plaisir et soulagement, je jette mon vtt dans le coffre du pickup taxi affrĂ©tĂ© par mes acolytes et nous rentrons Ă la ville. Nous dĂ©cidons de nous offrir une dĂ©licieuse biĂšre dans notre QG, la Santa Cruz Brewery, pour nous rĂ©compenser de nos efforts de la journĂ©e. Et sur le chemin du bar, nous tombons sur Julie et AurĂ©lien, fraĂźchement dĂ©barquĂ©s dans lâarchipel. Ils ont dans les mains deux langoustes et sur le visage de larges sourires. Lâacclimatation a Ă©tĂ© rapide. Sur le chemin qui me ramĂšne Ă lâhĂŽtel, je fais le point sur les dĂ©couvertes de la journĂ©e et peine Ă croire Ă tout ce que jâai vu. La magie envoĂ»tante des lieux prend peu Ă peu le pouvoir sur mon esprit. Et je nây oppose aucune rĂ©sistance⊠Lundi matin, Santa Cruz. Je me lĂšve heureux, mais avec quelques symptĂŽmes tout de mĂȘme de mon tour de lâĂźle Ă vĂ©loâŠAujourdâhui, câest dĂ©tente. Je me rends dans la matinĂ©e sur le site de âLas Grietasâ les fissures, qui se trouve Ă quelques minutes de marche du port. Lâendroit est magnifique une faille au fond de laquelle brillent deux piscines naturelles. Lâeau est cristalline, les bassins Ă©troits et profonds une dizaine de mĂštre. Et du bord de la faille, quinze mĂštres plus haut, on voit sâĂ©battre les poissons tant lâonde est limpide. Las Grietas Mon couloir de nage privĂ© Je plonge dans le premier bassin, muni dâun masque et dâun tuba. Lâeau est dĂ©licieuse, chauffĂ©e par les rayons du soleil, qui Ă©merge entre les parois de pierre. Et jâai le lieu presque pour moi seul. Je le partage tout de mĂȘme avec quelques minuscules iguanes marins, et de superbes poissons perroquets ! Je passe un long moment Ă nager, Ă quelques mĂštres de profondeur, avec ces drĂŽles dâoiseaux des mers. Je retrouve lâintense joie enfantine que je ressentais en explorant les fonds de lâĂźle de Bendor Ă la recherche de poulpes, ou de rascasses. Encore un moment magique. Poisson perroquet ppdm Je sors du bassin au bon moment quelques touristes bruyants viennent perturber la quiĂ©tude de lâendroit. Notamment une bimbo Ă©quatorienne qui tient des poses instagramables, avec des moues qui rappellent Ă©trangement mes amis les poissons perroquets. Sur le chemin du retour, je mâoctroie une sieste sur la charmante petite plage Las Alemanes, puis reviens au port. Je flĂąne un peu sur la promenade, sans programme en tĂȘte, et me viens lâenvie de retourner Ă Tortuga Bay. La plage est toujours aussi belle, voire dâavantage sous un soleil plus franc. Je prends un bain dans lâeau turquoise, croisant le chemin de deux requins de bonne taille qui slaloment au ras du sable. Jâai envie de nager, je pousse donc un peu plus loin vers la lagune, dont les eaux calmes se prĂȘtent aux longueurs de crawl. Jây croise Julie et AurĂ©lien, qui profitent de la beautĂ© tranquille du lieu, Ă lâombre dâun arbuste. Nous allons ensemble observer, du rivage, les nombreuses tortues qui luttent contre les vagues, alors que la mer a forcit. Ăcran total Le coin des tortues Cherchez la tĂȘte⊠SapĂ© comme jamais Gommage gratos Nous rentrons ensemble vers Puerto Ayora, passant devant des grappes dâiguanes, rĂ©unis dans un cĂąlin gĂ©ant. Câest lâamour Nous conversons avec enthousiasme sur notre journĂ©e du lendemain une sortie en plongĂ©e Ă lâĂźle de Seymour ! DĂ©couvrir la plongĂ©e aux GalĂĄpagos, quelle merveilleuse opportunitĂ© ! En ville, les instructeurs nous attendent au club pour signer les dĂ©charges administratives et essayer nos Ă©quipements pour le lendemain. Vincent est lĂ , il sera aussi des nĂŽtres, mais, plongeur averti prĂšs de 300 Ă son actif, il aura le droit dâĂ©voluer en eaux plus profondes. Afin de souder le groupe nous prenons une rapide biĂšre Ă la Santa Cruz Brewery, puis rentrons nous coucher tĂŽt pour ĂȘtre dâattaque dĂšs 7h le lendemain. De nouvelles aventures exaltantes nous attendent ! Mardi matin, archipel des GalĂĄpagos. Mon enthousiasme exacerbĂ© a eu raison de mon sommeil, mais je me lĂšve sans encombre, tant lâenvie est grande de vivre cette journĂ©e. Les instructeurs nous accueillent au club avec le cafĂ©. Nous chargeons le matĂ©riel dans les pickups et traversons Santa Cruz vers le dĂ©barcadĂšre de Baltra, oĂč nous attend le bateau. Cap au nord, vers lâĂźlot DaphnĂ©, un gros cailloux colonisĂ© par les fous aux pieds bleus, dont les fientes blanchissent la roche. LĂ , Vincent et Augustin, un Ă©quatorien venu grossir nos rangs, effectuent leur premiĂšre plongĂ©e. En tant quâexperts, ils ont droit Ă deux sorties aujourdâhui. Pendant ce temps, Richard, notre instructeur, nous briefe pour notre âdiscovery sessionâ Ă venir. Ă la fois caustique et professionnel, il rĂ©ussit sans mal Ă mettre tout le monde en confiance. Alors que la leçon touche Ă sa fin, un groupe de dauphins fait son apparition non loin du bateau. Juan Carlos, le capitaine, lance alors son navire Ă vive allure, et les cĂ©tacĂ©s sâempressent de venir jouer autour de nous. La matinĂ©e dĂ©bute Ă peine et je suis dĂ©jĂ comblĂ©. Tu me vois Tu ne me vois plus Y a toujours un guignol pour se glisser sur les photos⊠Nous revenons vers lâĂźlot, oĂč nous avons tout de mĂȘme laissĂ© Vincent et sa bande Ă 20 mĂštres de profondeur. Et, en attendant quâils remontent, nous enfilons combinaisons, palmes, masques et tubas pour une courte session de snorkelling. Lâeau est froide ! Mais ce que nous voyons nous le fait vite oublier des dizaines de poissons magnifiques affleurent les rochers ! Richard descend mĂȘme rĂ©veiller gentiment un requin Ă pointe noire qui dort quelques mĂštres sous nos palmes. De gigantesques Ă©toiles de mer rouges, jaunes, et bleues colorent ce merveilleux paysage sous-marin. Joyeux NoĂ«l Câest tellement beau que jâen oublie presque lâobjectif principal du jour, la plongĂ©e. Il est temps de remonter Ă bord, nos collĂšgues expĂ©rimentĂ©s refont surface. Direction lâĂźle de Seymour, au nord de Baltra, pour, enfin, ma premier immersion dans le monde du silence. Julie et AurĂ©lien sont sereins, ils ont dĂ©jĂ fait quelques baptĂȘmes. Je le suis Ă©galement, mĂȘme si je trĂ©pigne dâimpatienceâŠCâest le moment. ĂquipĂ©s, nous nous laissons tomber en arriĂšre, comme dans les documentaires de Cousteau que je regardais enfant. Richard nous aide Ă descendre, tranquillement. Nous nous tenons tous pendant quelques instant, jusque Ă atteindre le fond. Je me laisse guider, rĂ©alisant doucement que je respire sous lâeau. Richard me lĂąche et, seulement Ă ce moment, je prends la mesure de ma libertĂ©. Une douce et paisible euphorie me gagne. Je nâai jamais ressenti ça avant. Je nage au milieu des poissons, je fais partie intĂ©grante de leur environnement. Dâailleurs, je les frĂŽle tant ils ne font pas attention Ă moi. Ayant pleinement intĂ©grĂ© ces Ă©motions, je me concentre sur ce que je vois. Une multitude de poissons multicolores. Un requin qui approche les deux mĂštres et passe en zigzaguant tout prĂšs de nous. Un escadron de raies lĂ©opard qui vole gracieusement au dessus du sable. Une raie manta au loin, que je mets Ă suivre malgrĂ© moi, alors que Richard me rappelle Ă lâordre au son de sa clochette. Le courant forcit et un dĂ©portement dangereux est vite arrivé⊠Raies lĂ©opards ppdm Nous sommes ensuite encerclĂ©s par un immense banc de gros poissons tropicaux jaunes et gris, eux-mĂȘmes ballotĂ©s par le courant. Richard nous montre alors une minuscule nudibranche noire et bleue, rappel que la magie de la mer rĂ©side Ă©galement dans les petites choses. Une limace qui a du style ppdm Un contrĂŽle de nos jauges dâoxygĂšne nous indique quâil va falloir remonter. DĂ©jĂ ! Nous sommes sous lâeau depuis 40 minutes, mais jâai perdu toute notion du temps dans ces limbes aquatiques. Toute notion des distances aussi, puisque jâapprends que nous sommes descendus Ă 13m de profondeur, alors que la surface me paraissait si procheâŠDe retour dans le bateau, je reste bĂ©at pendant quelques minutes, nostalgique de cette envoĂ»tante expĂ©rience. Puis nous Ă©changeons nos impressions avec entrain avec Julie, AurĂ©lien, Vincent et Augustin. Le verdict est unanime, nous venons de vivre une plongĂ©e somptueuse ! Pour le dĂ©jeuner, nous nous rĂ©galons de ceviche Ă bord, devant un band de sable blanc oĂč paressent de nombreux lions de mer. Puis retour au dĂ©barcadĂšre de Baltra. Je ne vois pas le trajet du retour, mâĂ©tant effondrĂ© Ă peine assis sur la banquette arriĂšre. LâĂ©quipe nous laisse au club vers 15h, fatiguĂ©s mais heureux. Je rentre Ă lâhĂŽtel Ă©crire un peu et retrouve les frenchies pour lâapĂ©ro. Julie et AurĂ©lien rentrent se prĂ©parer un Ă©norme rouget dans leurs quartiers, tandis que Camille, Vincent et moi nous offrons poisson et langoustes sur le grill dans un petit restaurant. Un dĂ©lice! La soirĂ©e est trĂšs agrĂ©able et nous ne voyons pas le temps filerâŠJe rejoins le Sueños Silvestres Ă minuit passĂ©, et sombre instantanĂ©ment dans un sommeil aussi profond que les bancs de sable de Seymour. Mercredi matin, Puerto Ayora. Difficile de faire aussi intense quâhier en terme de sensationsâŠMais je mây attelle. Aujourdâhui, on ne change pas une Ă©quipe qui gagne, nous, les frenchies au complet, partons pour une excursion snorkelling Ă lâĂźle de Pinzon, Ă lâouest de Santa Cruz. Nous embarquons avec cinq autres personnes, un couple de Quito, deux amies sĆurs ? de Baños, et un business man colombien. Plus le guide Leo et le capitaine bien sĂ»r. AprĂšs une petite heure de navigation, durant laquelle Julie et AurĂ©lien, Ă lâĂ©tage, aperçoivent quelques ailerons de requins des GalĂĄpagos pouvant atteindre 4 mĂštresâŠ, nous faisons un premier arrĂȘt Ă lâEden Beach, au nord-ouest de Santa Cruz. Lâendroit est magnifique. Petite pĂ©ninsule de sable et de rocher, parsemĂ©e de mangrove. Mercredi ou la vie sauvage Lâeau est en revanche sablonneuse et trouble, mais en plongeant Ă 1m50 de profondeur, je mets Ă jour une raie Ă©pineuse cachĂ©e dans le sable. La bĂȘte fait pas moins dâun mĂštre dâenvergure, et dans ces eaux troubles et peu profondes, cette rencontre est un peu effrayante. Dâautant que sa longue queue est dotĂ©e dâun aiguillon venimeuxâŠJe la laisse donc sâĂ©loigner et rejoins le groupe sur la plage. Le tout dernier Dyson ppdm De lâautre cĂŽtĂ© de la pĂ©ninsule, AurĂ©lien a repĂ©rĂ© une tortue qui nage non loin du rivage. Il se jette Ă lâeau dans lâespoir de la rejoindre. Mais lâeau est opaque et le vaillant nordiste perd lâanimal dans le brouillard aquatique. Ce nâest que partie remiseâŠNous remontons Ă bord et dĂ©jeunons dans ce petit paradis dâeden beach, secouĂ©s par les vagues qui viennent mourir sur la plage. Puis cap sur Pinzon. Sur le trajet, je parle industrie pharmaceutique avec Mauricio, le colombien, qui est responsable des ventes Pour lâAmĂ©rique du sud chez Ferring. Nous atteignons notre destination en un tournemain, et câest lâheure de retourner Ă la mer, en âopen waterâ cette fois. Lâeau est limpide. Et froide ! Il y a plus de fond aussi. On devine des fonds abyssaux Ă quelques dizaines de mĂštres de lâĂźle Ă peine. Nous restons donc sagement Ă distance raisonnable, et progressons au dessus de gros rochers et bancs de sable blanc. La profusion de poissons est inimaginable ! Impossible de les recenser tous ici, je vous en nomme cependant quelques-uns napolĂ©on arc en ciel, poisson ange roi, tang jaune. Napoleon, petit par la taille, grand par le destin il nettoie les gros poissons â ppdm Poisson ange roi ppdm Tang jaune, cousin Ă©loignĂ© du Banga orange ppdm Sur le fond, cachĂ©e sous un rocher, je repĂšre une large raie, que je montre fiĂšrement Ă Julie et Aurelien. La chasse Ă la raie nous a fait sĂ©rieusement dĂ©vier vers la zone des requins des GalĂĄpagos. Nous rejoignons donc Ă la hĂąte le groupe, poussĂ©s par une lĂ©gĂšre montĂ©e dâadrĂ©nalineâŠLe guide nous emmĂšne alors dans une petite anse, peu profonde, bordĂ©e de gros rochers noirs. Julie est la premiĂšre a lâapercevoir. Une tortue broute nonchalamment les algues accrochĂ©es au rocher. Non loin, un serpent de mer blanc tachĂ© de noir ondule sur le sable, face au courant. Beetle juice ppdm Sur la berge, une bande de lions de mer nous observe, curieuse. Puis ils se jettent Ă lâeau et viennent nager autour de nous, joueurs. Quelle grĂące ! Nous traversons lâanse en direction des zones trĂšs peu profondes qui embrassent la mangrove. LĂ , dans moins dâun mĂštre dâeau, nous flottons au dessus dâune bonne douzaine de requins Ă pointes blanches qui somnolent sur le sable. Ils font entre 1m et 1m50 de long et ont un air patibulaire. InquiĂ©tantâŠMais ils demeurent inoffensifs, et nous faisons chemin arriĂšre pour retrouver le bateau. La promiscuitĂ© sous marine ppdm Je nâai pas envie de remonter Ă bord mais je suis frigorifiĂ©, donc pas mĂ©content. En route, un peu Ă lâĂ©cart du groupe, Julie, AurĂ©lien et moi croisons la nage dâune petite tortue vert clair. Je plonge et me mets sur le dos pour accompagner ses hypnotisants mouvements. Le temps se suspend alors. Sans la nĂ©cessitĂ© biologique de remonter prendre de lâair Ă la surface, je lâaurai suivi toute une vie, cette petite tortue. De retour Ă bord, jâai les doigts des mains et des pieds blancs et bleus, et un large sourire sur mon grelotant visage. Quelques litres de thĂ© rĂ©tablissent ma tempĂ©rature corporelle Ă un niveau decent. Sur la route qui nous ramĂšne Ă Puerto Ayero, je converse longuement avec AurĂ©lien, en dominant les vagues puisque jâai Ă©tĂ© âupgradĂ©â sur le pont supĂ©rieur. Au port, nous saluons nos acolytes de la journĂ©e, puis chacun prend la direction de ses foyers afin de se reposer dâune autre journĂ©e magique et intense. Je retrouve tout de mĂȘme Vincent et Camille pour un dĂźner rapide. Et nous nous saluons car nos chemins se sĂ©parent pour un temps demain, je ferai cap vers lâIle dâIsabella, Ă lâOuest, quand eux iront Ă San Cristobal, Ă lâEst.
Pendantce temps Ă Vera Cruz, le Club des 5 RatĂ©s reprend le chemin de l'Ă©cole, pour Ă©tudier avec sĂ©rieux les adaptations de Stephen King sortis Ă la fin du dernier millĂ©naire. Au programme de cet exposĂ© Ă 5 voix : de la fascination morbide, des facultĂ©s psychiques, des souris et des hommes. 00:00 / Introduction de l'Ă©missionGens, Peuple, Parfois, je me demande si je ne me trouve pas au centre dâun immense complot intergalactique. Je veux dire, elles le savent bien pourtant les filles de que mon ADN il nâest pas gĂ©nĂ©tiquement programmĂ© pour faire du tu as notĂ© que mĂȘme Ă©crire le mot en entier ça mâest trĂšs trĂšs difficile ?. Et bien, je te prie de croire que ces petites perverses, dĂšs quâil est question dâaller me faire transpirer sur un tapis, qui appellent-elles en premier lieu ? Je te le donne en mille Emile Tatie Sonia ! Et il faut croire que jâaime ça, vu que je ne peux rien leur refuser. Le pire câest que jâen redemande, Ă©tant donnĂ© que jây retourne Ă chaque fois, souvenez-vous de mon cours de sport sur internet⊠A force, je deviens docile et je ne bronche mĂȘme plus tu sais. Câest comme les yaourts en fait tout le bien que ça te fait Ă lâintĂ©rieur, ça se voit Ă lâextĂ©rieur. Un jour, je crois que je deviendrai mĂȘme aimable⊠Ainsi, pour le test de ce semaine, me voici donc propulsĂ©e Ă lâinsu de mon plein grĂ©, lĂ -bas au centre de Paris, dans un endroit terrible et ultra haut-de gamme, la crĂšme de la crĂšme des Clubs de Sport, le temple de la sueur de Luxe, jâai nommĂ© LâUsine ! Qui ne porte dâusine que de nom, car je te prie de croire quâĂ lâintĂ©rieur câest au top de la branchitude. Quand tu rentres dedans, câest bien simple, on se rend tout de suite compte que câest pas un Club de Sport lambda. Il y a des vachement confortables canapĂ©s, des belles machines Ă cafĂ© avec des clĂŽnes de Georges Clooney derriĂšre, des jus de fruits terribles, des beaux meubles et tout et tout. On mâa mĂȘme expliquĂ© que quand tu laissais tes affaires de sport dans ton casier, et bien il y a un service de pressing qui vient les prendre, et ainsi tu trouves toujours le lendemain une tenue propre et fraĂźchement repassĂ©e. Et la Dame elle mâa dit que les adhĂ©sions Ă©taient limitĂ©es Ă 2000 membres, comme ça les gens ils ne se marchent pas dessus et ils ne font pas la queue aux machines et donc, il nây a pas les bonnes effluves de transpiration comme dans les clubs oĂč tout le monde sâentasse. Pas une seule nĂ©nette habillĂ©e en fluo et qui fait genre tâas vu comment je suis trop bien gaulĂ©e ?Nan, ça ya pas lĂ -bas, mais en revanche, il y a Dita Van Teese en vrai oui, oui, comment veux-tu quâelle soit comme ça naturellement sinon ? Câest quâun ĂȘtre humain aprĂšs tout !. Bon, revenons Ă nos moutons, moi jâĂ©tais prĂ©sentement lĂ pour tester le Cours collectif qui sâappelle trĂšs poĂ©tiquement 90-60-90. Nan câest pas une position sessouelle ! Câest un cours durant de 30 minutes Ă 1 heure, et qui est supposĂ© te dessiner une silhouette de rĂȘve. MĂȘme quâaprĂšs ça, tu auras les mensurations parfaites enfin, ça dĂ©pend pour qui hein. DĂ©jĂ , quand tu vois la Dame-Prof, tu te dis Mais pourquoiiiiiiii ??? NDLR cette phrase est Ă prononcer sur le mĂȘme ton que Moundir quand il crie dans la forĂȘt de Koh-Lanta. Je dis ça parce que la dame, câest pas possible quâelle soit fabriquĂ©e avec juste de la viande, des os et de lâeau. Comment ces matĂ©riaux ont pu sâassembler sur elle de cette façon, et que ça fait pas du tout pareil sur moi ? Elle est tout en caoutchouc, elle se plie dans tous les sens, elle est habillĂ©e en jaune et mĂȘme pas câest ridicule si moi je fais ça, je ressemble Ă un poussin dĂ©pressif. Elle sâagite dans tous les sens, elle reste bien coiffĂ©e et elle ne transpire pas si moi je fais ça, je ressemble automatiquement Ă un schtroubi â chien mouillĂ© » en Alsacien. Alors, on commence par mettre un genre de ceinture Ă©lastique autour de ses chevilles. Câest trĂšs seyant car tu ne peux pas marcher correctement sans avoir lâair dâun canard boiteux. Mais câest fait exprĂšs pour ça justement. Câest pour tâobliger Ă tirer encore plus fort sur tes muscles dâailleurs, câest lĂ que lâon fait soudainement connaissance avec des parties de soi-mĂȘme dont on ne soupçonnait mĂȘme pas lâexistenceâŠ. Pendant que tu es en vive souffrance personnellement, jâĂ©tais en train de visualiser des petits kebabs bien gras, la dame elle te dit plein de mots barbares, tels que sangle, ceinture abdominale, etc⊠LĂ , il y a une fille qui est arrivĂ©e en retard. Je lui ai dit ben mets-toi devant. Elle rĂ©pond nan, je ne peux pas tricher sinon⊠je lâai trouvĂ©e trĂšs cool. Ensuite, il faut enlever les sangles de ses chevilles et les accrocher Ă une sorte de bĂąton le GymStick que ça sâappelle. Et faut savoir une chose trĂšs importante quand ils sont bleus, câest quâils sont gentils ; mais quand ils sont noirs, câest quâils sont trĂšs trĂšs mĂ©chants⊠Ca fait comme un bĂąton de majorette en fait, et toi tu dois jouer avec traduction les soulever et les tirer. Sauf que ceux des majorettes sont mignons et Ă peu prĂšs disciplinĂ©s⊠Pendant ce temps-lĂ Ă Vera Cruz, toi tu te demandes oĂč quâelle est lâhorloge ??? Cherche pas, je faisais pareil quand ma maman mâavait inscrite au Conservatoire de Danse Classique lĂ -bas Ă Beauvais dans lâOise. Il nây en avait quâune seule blottie sous la pendule moi. Et la dame elle continue Ă dire des choses incroyables comme cuisse, angle droit, jambes Ă©cartĂ©es⊠Dâailleurs, je voudrais dire un truc⊠Je ne sais pas si je peux, mais il faut absolument que je mâexprime Ă ce sujet et bien, câest rudement sessouel ce cours⊠Je veux dire quand tu vois tous ces fessiers sâagiter devant toi il y a aussi des garçons, ça te fait des choses trĂšs bizarres dans le dedans de toi-mĂȘme tu sais⊠La chaleur elle commence Ă monter en toi au moment oĂč lâon doit se mettre Ă 4 pattes, et faire comme si on Ă©tait un petit chien qui avait une envie pressante genre jâai trouvĂ© un arbre. Je tâavoue quâil y a vraiment de quoi avoir des idĂ©es trĂšs trĂšs Ă©tranges⊠Soudainement, tu es tirĂ©e de tes pensĂ©es libidineuses par la dure phrase rĂ©elle suivante Est-ce que ça va ? Comme tu es polie, tu rĂ©ponds Non. La Dame-Prof Est-ce que vous sentez vos triceps ? Moi Câest quoi ça des triceps ? Ăa se trouve oĂč dans le corps humain ? La Dame-Musclor Comment ça vous ne les sentez pas ? Moi Euh, oui oui oui Madame, je les sens, ne me mangez pas !!! Câest juste que je sais pas oĂč ils sont ! ou alors, jâen ai pas, mais lĂ ce nâest pas de ma faute. Bon, tu termines par du stretching. ImmĂ©diatement, dĂšs quâil y a dĂ©tente oĂč il faut que tu fasses la position du fĆtus, là ça va tout de suite beaucoup mieux tu sais⊠Conclusion En fait, ce cours 90-60-90 câest exprĂšs fabriquĂ© pour un renforcement et une tonification musculaire trĂšs ciblĂ©e. Tout est passĂ© au crible Hanche, Taille, et Poitrine. Mais ce nâest pas sectaire hein ! MĂȘme les garçons ont le droit au bonheur et de penser Ă ces endroits lĂ aprĂšs tout. Il ne sâagit pas dâun cours de cardio-training dont tu ressors complĂštement Ă©chevelĂ©. Mais je te prie de croire quâĂ la fin de la sĂ©ance, tu ressens chaque partie traitĂ©e de façon assez phĂ©nomĂ©nale⊠Et pourquoi Ă ton avis ? Et bien tout simplement parce que ça fonctionne mes enfants ! Infos Pratiques Lâusine On va voir les chroniques de Sonia A lire Ă©galement Sonia a testĂ© le maquillage Ă 1 euros Sonia a testĂ© la dĂ©tox par les pieds Sonia a testĂ© la boisson qui rend ta peau belle
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