Lescaméras peuvent filmer les espaces communs à des fins de sécurité des biens et des personnes. Il est possible d’installer des caméras à la suite de vols ou de dégradations de véhicules dans le parking souterrain d’un immeuble, à titre dissuasif, ou pour identifier les auteurs. Des caméras peuvent également être installées dans le hall d’entrée pour éviter les
CCN Gardiens, concierges qui doit payer les frais d'électricité du logement de fonction ? Cass. soc. 4 déc. 2019, n° Le gardien d'immeuble peut prétendre à la prise en charge forfaitaire de ses consommations d'électricité au titre de son logement de fonction dès lors qu'il est également à usage de loge. La Convention collective nationale CCN des gardiens, concierges et employés d’immeubles du 11 décembre 1979, réécrite par l’avenant n° 74 du 27 avril 2009, prévoit en son article 20 que le gardien, titulaire du logement de fonction, prend directement à sa charge les frais de chauffage, d’abonnements et de fournitures correspondant à son usage personnel d’eau chaude, de gaz et d’électricité, facturés à partir de compteurs particuliers posés aux frais de l’employeur. Il est précisé que dans le cas où cette prise en charge directe n’est pas possible absence de compteurs individuels et non-participation au coût des charges récupérables de chauffage collectif, les prestations fournies par l’employeur constitueront un salaire en nature complémentaire évalué forfaitairement » CCN, art. 23. S’agissant plus particulièrement des dépenses d’électricité, la convention spécifie que s’il n’y a pas de distinction entre le logement de fonction et la loge, l’électricité est à la charge de l’employeur et constitue de ce fait un avantage en nature, conformément à l’article 23 de la convention. Ce salaire en nature complémentaire est évalué forfaitairement pour l’électricité à 55 kWh base contrat petites fournitures EDF 6 kWh, le prix du kilowattheure utilisé étant celui en vigueur au moment de l’établissement du bulletin de paie CCN, art. 20 et 23. En l’espèce, le salarié avait la qualité de gardien d’immeuble, catégorie B, en service complet, ce qui signifie qu’il ne relevait pas du régime de droit commun de la catégorie A des salariés payés dans un cadre horaire de 151,67 heures, mais du régime dérogatoire des salariés dont les tâches sont évaluées en unités de valeurs UV, et qu’il bénéficiait, obligatoirement à ce titre, d’un logement accessoire au contrat de travail, dans l’immeuble dont il était chargé d’assurer la garde, la surveillance, voire l’entretien Cass. soc. 20 sept. 2006, n° Le logement de fonction ayant été équipé d’un compteur individuel d’électricité, aux frais de son employeur le syndicat des copropriétaires de l’immeuble, selon ce dernier le gardien devait prendre directement à sa charge ses frais de consommation d’électricité. Le gardien d’immeuble soutenait cependant que son logement de fonction faisant office de loge, l’électricité devait être prise forfaitairement en charge par l’employeur. La cour d’appel a rejeté sa demande en paiement en retenant qu’il n’était pas démontré que le logement de fonction servait également de loge. La Cour de cassation, par l’arrêt commenté, censure sa décision. La cassation est prononcée pour dénaturation du contrat de travail, la cour d’appel ayant omis de considérer que celui-ci stipulait clairement et précisément des heures d’ouverture de la loge, dans le respect de l’amplitude de 13 heures, diminuée des heures de repos, pouvant être imposée à un gardien. Comme, par ailleurs, il n’était pas discuté qu’aucun local, distinct du logement, n’avait été mis à la disposition du gardien pour recevoir les résidents, il ne pouvait qu’en être déduit que partie du logement de fonction servait de loge aux heures contractuellement fixées, comme le salarié le soutenait. Au-delà de cette cassation qui sanctionne une lecture tronquée du contrat de travail, la Haute juridiction rappelle ainsi qu’en dépit de la pose dans le logement de fonction d’un compteur électrique individuel, aux frais de l’employeur, celui-ci s’expose à la prise en charge forfaitaire des dépenses de consommation d’électricité du gardien dès lors que la loge n’est pas distincte du logement de fonction. Cette prise en charge s’analysant en un avantage en nature complémentaire qui s’ajoute au salaire de base pour le calcul des cotisations sociales, on mesure toute l’importance des conséquences qui s’y attachent.
Votreprofil : De formation CAP gardien d'immeubles, vous avez une expérience en nettoyage des locaux et vous savez vous adapter à des interlocuteurs variés. Vous avez des capacités d'écoute et êtes rigoureux. Vous connaissez la liste des réparations locatives à la charge du bailleur. Autonomie, organisation, diplomatie et sens pratique sont vos atouts. Vous avez des
Départ et mise à la retraite A. – Procédure de départ et de mise à la retraite 1. Départ à sa demandeLe départ du salarié souhaitant bénéficier de ses droits à la retraite même avec abattement ne constitue pas une salarié est tenu au respect d'un délai de prévenance identique à celui prévu à l'article 14 en matière de Mise à la retraiteL'employeur ne peut mettre fin au contrat de travail du salarié âgé entre 65 et 69 ans qu'avec l'assentiment, expresse ou tacite, de ce dernier et en respectant la procédure prévue à l'article L. 1237-5 du code du travail. La mise à la retraite d'office par l'employeur redevenant possible une fois que le salarié a atteint 70 la mise à la retraite intervient à l'initiative de l'employeur, celui-ci est tenu de respecter la procédure de l'entretien préalable prévu par les articles L. 1232-2 à L. 1232-4 du code du les salariés catégorie A, le préavis est celui fixé par l'article 14 de la convention collective nationale, en matière de les salariés catégorie B, le préavis est de 6 mois à compter de la signification de la mise à la retraite. Le logement de fonction devra être libéré au terme du – Indemnités de ruptureEn cas de départ en retraite à sa demande – le salarié catégorie A perçoit, en application de l'article L. 1237-9 du code du travail, l'indemnité de départ en retraite prévue aux articles D. 1237-1 et D. 1237-2 du code du travail relatifs à la mensualisation, soit - 1 demi-mois de salaire après 10 ans d'ancienneté dans l'entreprise ; - 1 mois de salaire après 15 ans d'ancienneté dans l'entreprise ; - 1 mois et demi de salaire après 20 ans d'ancienneté dans l'entreprise ; - 2 mois de salaire après 30 ans d'ancienneté dans l'entreprise ;– le salarié catégorie B perçoit - 1/5 de mois par année de service, sur la totalité des années de service ; - auquel s'ajoute, à l'issue de la 7e année d'ancienneté, une majoration de 2/15 de mois par année de service calculée au-delà de la 7e année ; - auxquels s'ajoute, à l'issue de la 19e année d'ancienneté, une majoration supplémentaire de 1/10 de mois par année de service calculée au-delà de la 19e valeur du mois de salaire à prendre en compte est la même que celle définie à l'article cas de mise à la retraite – l'indemnité de départ en retraite, pour le salarié de catégorie A ou B, est établie de la manière suivante - 1/5 de mois par année de service, sur la totalité des années de service ; - auquel s'ajoute, à l'issue de la 7e année d'ancienneté, une majoration de 2/15 de mois par année de service calculée au-delà de la 7e année ; - auxquels s'ajoute, à l'issue de la 19e année d'ancienneté, une majoration supplémentaire de 1/10 de mois par année de service calculée au-delà de la 19e valeur du mois de salaire à prendre en compte est la même que celle définie à l'article 16.

Ladéduction des charges d'un locataire sur ses revenus fonciers ne parait pas être d'actualité. Voici ce que prévoit la réglementation: (art2 decret 87-713. ==. b) Les dépenses de personnel récupérables correspondent à la rémunération et aux charges sociales et fiscales ; c) Lorsque le gardien ou le concierge d'un immeuble ou d'un

La loi prévoit que chaque copropriétaire peut donner pouvoir à la personne de son choix pour le représenter lors d’une assemblée générale. Mais attention, dans certains cas, vous ne pouvez pas donner mandat au gardien de l'immeuble. Vous pouvez mandater la personne de votre choix pour vous représenter en assemblée générale. © kasto Sommaire Le gardien d'immeuble ne doit pas travailler pour le compte du syndic Une jurisprudence récente concerne une gardienne qui avait reçu le pouvoir de représenter un copropriétaire. Les juges ont relevé qu'elle travaillait pour le syndic et accomplissait des actes de gestion pour son compte. Ainsi, elle apparaissait comme sa préposée et ne pouvait donc pas recevoir de procuration de vote. Au regard de cette jurisprudence, il convient de prêter attention aux activités auxquelles se livre le gardien. En tant qu'employé du syndicat des copropriétaires et non du syndic, il est possible de lui donner procuration pour vous représenter mais, si au vu des actes qu’il accomplit, pour le compte du syndic notamment, il agit comme un des ses préposés, la loi lui interdit de recevoir un mandat d’un copropriétaire. Toute personne peut vous représenter à l'assemblée des copropriétaires D'après la loi du 10 juillet 1965, le choix de la personne qui donne mandat de vote est libre. Il peut aussi bien s'agir d'un autre copropriétaire que d'une personne étrangère à la copropriété. Et comme l'a admis la jurisprudence à plusieurs reprises, il peut également s'agir du gardien de l’immeuble. La loi précise cependant que le syndic, son conjoint, son partenaire de PACS et ses préposés ne peuvent pas présider l'assemblée ni recevoir mandat pour représenter un copropriétaire. Références juridiques Article 22 de la loi 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis CA Versailles, 4e ch., 24 nov. 2003 Doss. CSAB, n°111, n°70, obs A. Dunes Rép. Min. n°21727 JOAN Q, 16 juill. 2013 Civ 3, 7 mai 2014, n°13-11743
Pourcompliquer la tâche, le président du CS accepte les agissements du gardien et il est contre toute action même via le syndic, lui-même demande le courrier privé des employés de service En vous remerciant vivement, Répondre Moi aussi ( 1) Posez votre question A voir également: Gardien d'immeuble abus de pouvoir L'homme, un gardien d'immeuble a été pris à partie par plusieurs individus. Publié le 01/01/2021 à 1036 Un homme a été blessé à l'arme blanche dans la nuit de ce jeudi à ce vendredi 1er janvier, dans le quartier Valdegour. Il aurait été pris à partie par plusieurs personnes et sa voiture aurait été incendiée. Dans la nuit de ce jeudi 31 décembre à ce vendredi 1er janvier, un homme a été frappé de plusieurs coups de couteau. Son pronostic vital n'est pas engagé. La victime serait un gardien d'immeuble. Plusieurs personnes l'auraient pris à partie et sa voiture aurait été incendiée. Une enquête en cours La procureure adjointe Véronique Compan précise que l'enquête a été confiée aux policiers de la Sûreté départementale.
BenoistApparu, le secrétaire d'État au logement, a annoncé vendredi la création d'une école privée de gardien d'immeuble l'an prochain. Le ministère du logement veut réhabiliter le métier de gardien d'immeuble. Le secrétaire d'État au logement, Benoist apparu, a indiqué vendredi qu'une école privée consacrée à cette profession allait être créé à la rentrée
Les dispositions du Code du travail Lorsque la durée hebdomadaire habituelle du salarié est dépassée, l’employeur peut préférer accorder des jours de repos en compensation d’une durée égale au nombre d’heures supplémentaires réalisées par le salarié plutôt que de payer des heures majorées. Les ... Prolongez votre lecture... Envie de lire la suite ? Inscrivez-vous gratuitement ! Je m'inscrisEn plus, vous recevez chaque semaine toute l'actualité juridique décryptée par Juritravail Déjà abonnée ? Connectez-vous * En inscrivant votre adresse email ci-dessus, vous acceptez de recevoir les newsletters promotionnelles de Juritravail. Votre adresse de messagerie est uniquement utilisée pour vous envoyer les lettres d'information de Juritravail. Vous pouvez à tout moment utiliser le lien de désabonnement intégré dans la newsletter. En savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. rs d’absence sont alors assimilés à du temps de travail effectif et ne donne pas lieu à une baisse de rémunération. En effet, la rémunération du salarié est lissée de sorte que son absence ne s’impute pas sur son salaire. Une partie de ces jours ainsi acquis est laissée au choix du salarié il peut donc les poser comme s’il posait ses congés payés son employeur peut lui refuser, lui accorder ou les reporter. Une autre partie de ces jours est laissée au choix de l’employeur. Ce dispositif d'aménagement du temps de travail peut être mis en place par accord collectif d'entreprise ; accord de branche ; ou accord d'établissement. Il peut également être instauré, par décision unilatérale de l'employeur. Reportez-vous à votre convention collective pour vérifier si des RTT vous sont accordées. ▶️Commandez votre convention collective pour faire valoir vos droits !◀️ Les dispositions de la Convention collective des gardiens, concierges et employés d’immeuble Si votre convention collective ne prévoit pas de disposition en matière de RTT et d’heures supplémentaires, sachez en revanche qu’elle contient de nombreuses informations sur les repos auxquels vous pouvez prétendre. Sachez par exemple que vous devez bénéficier d’1,5 jour de repos hebdomadaire au minimum sur une semaine. Par ailleurs, l’amplitude de travail de votre journée ne peut pas dépasser 13 heures incluant un temps de pause minimal de 4 heures pris en une ou deux fois. Des dispositions sont également prévues en cas d’astreinte de nuit dont la durée est limitée à 11 heures. Bénéficiez-vous vraiment de tous ces avantages ? Nous vous conseillons de vous référer à votre convention collective. ▶️Téléchargez votre convention collective pour faire valoir vos droits !◀️
Immeublesrasés et école Martin Schongauer déplacée. La rénovation urbaine de l’Elsau est aujourd’hui chiffrée à 186 millions d’euros, Vérifié le 12 février 2021 - Direction de l'information légale et administrative Premier ministreUn attroupement est l'occupation des parties communes titleContent d'un immeuble par plusieurs personnes qui empêchent délibérément la libre circulation des occupants ou le bon fonctionnement des dispositifs de sécurité. Il peut s'agir du hall, de la cage d'escalier, du toit, ... Il peut s'agir par exemple de portes cas d'attroupement, vous devez le signaler au gardien. Il le signalera au propriétaire de l'immeuble et/ou au syndic de copropriété si l'immeuble est en copropriété. Le propriétaire de l'immeuble ou le syndic peut ensuite prévenir la police, la gendarmerie ou la police l'absence de gardien dans l'immeuble, vous devez le signaler au personnes coupables de l'infraction peuvent être punies jusqu'à 2 mois de prison et 3 750 € d'amende, ou sanctionnées par une amende forfaitaire titleContent de 200 €. En fonction du délai de paiement de l'amende, celui-ci peut être minoré 150 € ou majoré 450 €.Lorsque l'attroupement est accompagné de violences ou de menaces, la peine est portée jusqu'à 6 mois de prison et 7 500 € d' personnes coupables de ces infractions peuvent également encourir une peine de travail d'intérêt page vous a-t-elle été utile ? Lesemployeurs avaient jusqu'au 8 novembre 2002 pour se conformer à cette nouvelle obligation, sous peine de sanction (qui peuvent être infligées, en théorie, par les inspecteurs du travail). La grande majorité d'entre eux ne l'a pas fait. En ce qui concerne les syndicats de copropriétaires, pratiquement aucun syndic ne s'est conformé à cette obligation . A l’origine étaient les Portiers, les suisses et les concierges. Concierges, Suisses et Portiers, des palais royaux à l’habitât bourgeois un signe de distinction sociale. Le métier de gardien d’immeuble trouve ses origines dans l’entremêlement des métiers de portier » et de concierge ». Le terme de concierge vient du latin conservius de cum avec et servus esclave qui signifie compagnon d’esclavage ».[1] On trouve sa trace dès l’empire Romain, période pendant laquelle il occupe la fonction de portier », esclave enchainé à son poste et chargé d’interdire l’entrée aux indésirables op. cit. Ce dernier n’a pas disparu avec Rome. Selon Bronner et al. le mot concierge » trouve également origine dans l’étymon latin concerius. Il est dérivé de cera et signifie cire ». Se dessine ici la figure du Comte des Cierges qui, du Xe au XIVe siècle, dirige la conciergerie du Palais de la Cité, résidence royale. Pendant toute cette période, la dénomination de concierge ne s’applique qu’aux individus assurant la garde d’une maison royale ou seigneuriale 2002, Ainsi, au XIIe siècle, le comte des cierges, ou gouverneur royal, est un magistrat ayant juridiction dans l’enclos du palais et dans le Faubourg Saint-Jacques. »[2] Le concierge ne s’occupe pas seulement de la gestion des entrées et sorties ou de la fermeture des portes, il est celui qui a la charge d’un édifice important château, palais ou d’un établissement public. Le titre de concierge recouvre d’ailleurs peu à peu celui de Portier des maisons royales et seigneuriales ».[3] Comme le montre Deaucourt, le concierge est aussi un personnage de l’habitat bourgeois et autres maisons à porte cochère. Jusqu’au XIXe siècle où elles sont encore les seules à le faire, les élites s’isolent et se protègent de la rue dans leurs hôtels particuliers, dans leurs maisons bourgeoises occupées par les membres d’une même famille la porte cochère est souvent close ; un portier ou un Suisse constitue la pièce maîtresse du rituel de filtrage des visites ou des rencontres » 1990, La présence d’un portier devant sa demeure est un signe de distinction sociale. Le métier est entièrement gagé et occupe à plein temps ceux qui l’exercent. De la distinction à la banalisation. Au cours du XVIIIe siècle, un mouvement d’imitation du modèle aristocratique s’enclenche et le métier de portier se banalise. Cependant l’imitation se fait à bon compte et selon les moyens des employeurs. C’est avec la vulgarisation de ce modèle que le métier se paupérise, toute sorte d’artisans [faisant] l’affaire, pourvu que leur travail les maintienne à demeure dans leur loge-boutique.»[4] C’est ensuite pendant la période qui court de l’Empire à la Restauration que le système des portiers apparait dans les maisons à allée. Typiques de l’immobilier parisien d’alors, les maisons à allée disposent au rez-de-chaussée d’une allée qui permet d’accéder à un escalier et/ou à une cour intérieure souvent petite, sombre et étouffante. Ces maisons à allée concentrent les fonctions de logement et de production avec leur lot d’ateliers et d’arrières boutiques. S’y multiplient donc les allées et venues avec tous les risques que cela peut éventuellement comporter.[5] Les propriétaires multiplient alors les embauches de portiers afin de contrôler les mouvements de population, d’éviter les vols et les déménagements furtifs. À peine amorcée sous l’Empire, la généralisation de ce système est quasiment achevée à la fin de la restauration et, vers les années 1830, la maison à allée sans portier devient une exception »[6] C’est aussi lors de cette période 1825-1830 que les propriétaires s’émancipent de leur dépendance vis-à-vis du principal locataire. Payant d’avance un loyer forfaitaire, [le principal locataire] assure à son bailleur un revenu fixe» et le décharge de la gestion de son immeuble. En effet, une fois qu’il s’est acquitté du loyer forfaitaire, le principal locataire devient presque le gestionnaire de la propriété. Cela dit, il risque de se trouver exposé à des pertes plus ou moins fortes par suite des vacances et de l’insolvabilité des locataires. » C’est pourquoi il couvre sa responsabilité et rémunère sa peine par le biais d’un bénéfice légitime sur le prix des locations.[7] Ce bénéfice s’évalue à 1/6 de la location. Cette solution de facilité écorne donc, [au profit du principal locataire], le bénéfice réel que [le propriétaire] pouvait tirer de son bien Deaucourt, 1992, Ce système apparait donc bientôt trop lucratif aux propriétaires bailleurs qui souhaitent augmenter leurs rentes. Ils réorganisent donc la distribution des rez-de-chaussée ou de certains étages pour y installer, dans des loges souvent exigües, quelques artisans, qui assurent la fonction de portier en parallèle de leur activité journalière. Le métier est donc relégué au rang d’activité annexe, complémentaire d’autres modes de revenus. Car au lieu d’employer un domestique prestigieux totalement gagé, on recourt à un gardien qui gagne en partie sa vie par lui-même » Ibid. De la relégation de l’emploi au rang d’activité annexe à l’embauche des femmes. L’entrée de la portière sur le devant de la scène. En remplaçant les principaux locataires, les portiers voient leurs fonctions élargies et ne sont plus seulement en charge de la surveillance des allées et venues. Cependant, l’attribution de tâches plus larges et prenantes coïncide mal avec l’exercice d’une activité artisanale. Les portiers-artisans délèguent la gestion de l’immeuble à leurs épouses. La fonction de portier apparaît progressivement commune une occupation féminine qui vient compléter les revenus du foyer. Le mari occupe quand à lui un métier construit professionnellement, puisqu’appartenant à la liste des corporations de l’époque. Comme l’explique Deaucourt, ces couples respectent l’assignation des rôles et la distinction des espaces de production et de vie. La femme s’occupe dans la maison, l’homme s’active à l’extérieur » Deaucourt, 1992, p. 101. Organisation caractéristique de la division sexuelle du travail, les hommes exercent une activité de production » là ou les femmes prennent en charge les activités de reproduction » ou domestiques. Le travail domestique, recouvre entre autre les tâches ménagères ménage, entretien du linge, rangement et administratives gestion du courrier, du budget, des relations aux institutions »[8] . Il s’inscrit en plein dans les tâches qui incombent aux portières Commence alors le règne des portières, car c’est de femmes surtout qu’il s’agit dans l’esprit du public. […] Elles jouissent de la confiance du propillétaire, selon le mot favori qu’on aime leur prêter, en particulier lorsqu’il ne demeure pas sur place, et le cas se banalise. Elles exercent alors une autorité presque sans partage sur leur maison, leurs locataires […] perception des loyers, signification des congés souvent inspirés par elle aux propriétaires, recrutement parfois direct des nouveaux locataires, toutes ces tâches qui s’ajoutent à l’entretien des parties communes, [la distribution du courrier], à la police interne de l’immeuble et bien sûr à la surveillance de l’entrée. »[9] La portière se retrouve sur le devant de la scène relationnelle qu’elle occupe avec les locataires. Même si le mari est chargé, le matin, de fendre le bois qui doit alimenter le poêle, de tirer de l’eau au puits et de frotter les escaliers […] pendant que la portière s’occupe de son ménage, de sa toilette et de ses pensionnaires » il doit ensuite prendre place sur son établi et ne plus s’occuper de rien que de sa besogne»[10]. Le portier finit par devenir inexistant. Il ne s’occupe de la gestion de l’immeuble que d’une manière accessoire. Quand [la portière] a un mari, c’est un meuble de plus dans la loge, et pas autre chose. […] Le pauvre mari est un être passif, auquel personne ne fait attention, et si on l’appelle portier », c’est uniquement parce qu’il est le mari de la portière. [Il] a un état on ne peut pas dire un état quelconque ; car il est toujours tailleur en habits excessivement vieux, ou cordonnier en chaussures excessivement peu neuves. […] Une planche sur deux étais, voilà son univers ; ce n’est que là qu’il est chez lui, tout le reste du logement appartient à sa femme. »[11] Cet extrait montre bien de quelle façon les représentations se sont inversées, consacrant le rôle de la portière, pourtant héritière informelle des tâches déléguées par son mari. Cela dit, l’arrivée de la portière sur le devant de la scène immobilière du Paris d’alors n’est pas seulement due à sa prise en charge des tâches déléguées par le mari. En effet, le métier concentre à la fois logement et rétribution il constitue l’occasion pour de nombreuses femmes de subsister en l’absence des revenus d’un époux. Tout ce qu’il est possible de savoir de la portière, c’est qu’elle a eu des malheurs et qu’elle n’était pas née pour tirer le cordon. Quelque fois, elle est femme d’un négociant ruiné par des banqueroutes ; de temps à autre, elle a été abandonnée par son mari, qui l’a laissée privée de toutes ressources, le plus souvent, elle est veuve d’un officier tué sur les champs de bataille de l’empire »[12]. On comprend [à nouveau] que, pour le public, le portier soit d’abord une portière, en particulier dans les maisons populaires ou cette féminisation, beaucoup plus marquée que dans les quartiers à concierges », signale la dévalorisation de l’emploi »[13]. Car si les femmes ont eu accès à ce travail, c’est bien parce qu’il n’est devenu que partiellement gagé, et qu’il ne suffit que difficilement à assurer subsistance pour qui l’exerce. La dévalorisation du métier précède donc le recrutement d’une main d’œuvre socialement moins à même de faire valoir ses droits et prétentions salariales. La cristallisation dans l’imaginaire commun de l’image de la » concierge. Le XIXe siècle est une période charnière dans la cristallisation de l’image que le concierge a pu acquérir dans l’esprit commun. Il faut préciser que c’est la portière, seule sur le devant de la scène, qui va déchaîner les passions et focaliser l’attention des critiques les plus acerbes. Cette image ne touche le concierge que par extension. A. Des sources de tensions dans la fonction même de portière. La construction de l’image péjorative des portières et concierges tient à la nature de leurs tâches. L’entretien courant des bâtiments n’est pas ce qui leur vaut le plus de critiques, bien qu’il soit possible de trouver ici ou là des accusations de mauvaises entrain à l’entretien. Ce qui est à l’origine des remontrances et caricatures les plus virulentes, ce sont les fonctions qui placent la portière-concierge dans un rôle d’intermédiaire entre deux personnes, entités ou institutions. Elles sont nombreuses. B. La cheville ouvrière du propillétaire ». Au XIXe siècle, les relations entre propriétaires et locataires sont assez tendues. Les uns apparaissent aux yeux des autres comme des propillétaires[14] », les autres aux yeux des uns comme de dangereux impécunieux ». Le positionnement de la concierge, en point de jonction, anneau intermédiaire qui rattache […] le propriétaire et le locataire»[15] stimule les tensions. Selon de nombreux caricaturistes, qui voient en la portière une cheville ouvrière des basses œuvres des propillétaires », cette position n’est évidemment pas neutre. Comme le dit J. Rousseau[16], dont La Physiologie de la portière reflète assez bien les rancœurs dont sont victimes les concierges à l’époque, la portière [qui est l’exécutrice] des basses œuvres du propriétaire, profite de [sa] position vis-à-vis des locataires, c'est-à-dire qu’elle est aussi leur ennemie naturelle […]. »[17] La portière est accusée d’exercer un contrôle social sur les résidents au profit du propriétaire. Elle le tient […] au courant des fréquentations douteuses des locataires autonomes mais peu sûrs – femmes seules, étudiants désordonnés, célibataires impécunieux – qui troubleraient la tranquillité des autres occupants. A charge pour lui de leur donner congé. »[18] En plus de la perception des loyers, de l’attribution des logements et du recrutement des locataires, la portière inspire donc le propriétaire dans la signification des congés. Ce rôle est d’autant plus mal vécu et décrié que la loi, à l’époque, n’est pas en faveur des locataires Le flou juridique favorise toujours en dernier ressort le propriétaire et son substitut […] La bourgeoisie supporte mal ces inférieurs [les concierges] empiétant sur sa sphère personnelle ou agressant sa sensibilité. Les classes modestes ou pauvres subissent plus que jamais l’autocratie du portier, exécutant zélé d’un monsieur vautour désormais libre d’imposer ses conditions. Augmentation, congés, règlements intérieurs restrictifs chaque fois le concierge est là pour brimer les existences les plus fragiles. » [19] C. Parler au concierge». L’un des rôles premiers de la portière est de surveiller les allées et venues des visiteurs. Il semble donc évident que sa loge se situe à l’endroit stratégique que représente l’entrée du bâtiment. Ce positionnement fait de la loge un passage obligé pour tout visiteur et place le concierge en intermédiaire entre la sphère publique et la sphère privée, le monde extérieur et le domaine privé. Cette idée peut s’illustrer à travers les vignettes caricaturales de Daumier. Nous voyons bien qu’il est écrit à proximité de la loge l’inscription Parler au concierge » ou Parler au portier ». Cet élément topographique donne une place centrale à la portière dans le recueil d’informations concernant la situation des locataires. Ces derniers, avec l’aide de leurs porte-voix caricaturistes, décrient fréquemment les abus et l’inconfort qui peuvent résulter d’une telle situation empiètement sur la vie privée, mauvais renseignements, désinvolture, gène, obstacle à une activité professionnelle normale… Cette institution du parler au concierge » donne un pouvoir aux portières dans le recueil des informations de tous types concernant leurs locataires. C’est notamment le cas lorsque le portier se retrouve intermédiaire entre l’institution judiciaire et le locataire concerné. La portière n’oubliera pas de vous remettre le protêt apporté par l’huissier ; mais elle attendra que vous rentriez avec quelqu’un ou que la loge soit remplie par les hommes de la maison […] ».[20] Ainsi, sans même devoir se montrer tyrannique ou indiscret, le concierge est installé au cœur d’un dispositif aussi efficace dans la vie ordinaire que le système panoptique en vigueur dans les prisons ibid. p58.» De par sa position, le concierge voit et sait tout. Son rôle dans la distribution du courrier, ce refuge ultime des confidences, lien essentiel avec l’extérieur » constitue aussi une source de soupçon de la part des locataires - comment se fait-il, s’indigne une jeune femme, que toutes mes lettres soient décachetées ? – Eh ben ! Quèqu’ça peut faire, réplique la vieille portière, quand on a une conduite honnête, est-ce qu’on a quèqu’chose à cacher ? [21] D. La portière et son inquiétante omniscience. Le système de loge panoptique », l’institution du parler au concierge », le rôle de la portière dans la distribution du courrier, toutes ces choses qui permettent aux portiers-concierges de recueillir beaucoup d’informations sur les locataires s’accompagnent de nombreux soupçons quant au respect de la confidentialité des éléments glanés au fil du quotidien. Pour les caricaturistes, la concierge ne se contente pas d’adresser ses rapports aux propriétaires. Elle fournit aux chefs de famille » les renseignements qui leur permettront de mieux réprimer les écarts de conduite de ceux dont ils ont la responsabilité juridique, enfants, épouse ou domestiques »[22] A ces éléments s’ajoutent la mise en cause des concierges dans leurs rapports à la police ou la justice. Car lorsque les infractions commises attentent à l’ordre public et que la puissance légale, Police ou Justice, doit intervenir dans les affaires privées, les informations détenues par le portier changent de caractère. Elles deviennent témoignages, et plus que d’autres, décisifs puisqu’ils sont fournis par un préposé à la surveillance, habile à déceler toute conduite déviante, disposant à lui seul d’un savoir incomparable sur les habitudes des locataires. »[23] La concierge doit nécessairement trouver des équilibres entre les différents enjeux au centre desquels la place l’exercice de son métier. Numéro d’équilibriste donc, pendant lequel il est impossible de satisfaire toutes les parties concernées. Non loin de la recherche du compromis dont elle doit faire preuve au quotidien, nous voyons s’accumuler les soupçons de compromission dans l’indiscrétion et la collaboration. E. Entre portraits littéraires et caricatures de presse. La littérature et la presse du XIXe offrent un témoignage édifiant des critiques faites aux concierges. Il semble difficile de savoir si elles sont à l’origine de la vindicte populaire ou si elles s’en inspirent, mais il reste indéniable qu’elles ont leur part dans la construction du stigmate qui colle bientôt à la peau du concierge. En littérature, c’est Eugène Sue et Les mystère de Paris » publiés en 1843, qui ont marqués les esprits. Maintes fois cité dans les travaux sur la perception des concierges au XIXe, le roman met en scène les Pipelet », un couple de concierges caractéristique ». L’adjectif pipelet-te » sera d’ailleurs inspiré du nom des personnages pour finalement désigner, dans son acception populaire, un concierge mais aussi une personne extrêmement bavarde, cancanière et commère. La presse participe à l’esquisse critique du métier. Citons notamment la publication de L’anti concierge journal officiel de la défense des locataires.[24] Ce trimestriel satirique contribue à stigmatiser le métier, et ceux qui l’accomplissent. Les caricatures sont nombreuses à l’époque. Elles font référence au monde animalier ou mythologique. Que ce soit Daumier avec ses vignettes, Rousseau avec sa Physiologie de la Portière ou encore Huart avec son Inventaire des bêtes curieuse de Paris, tous s’illustrent dans la construction du portrait caricatural du concierge. Le même Huart publie un kaléidoscope au sein duquel se trouve un chapitre consacré aux concierges[25]. Le texte s’intitule Le cloporte ». Le cloporte est devenu le synonyme de portier, et ce nom est d’autant plus juste que ce fonctionnaire privé a pour mission spéciale de se tenir constamment recoquillé dans une fente du logis, à l’instar du coléoptère nommé plus haut ». D’aucun apprécieront la métaphore… Huart dresse également le portrait de la portière, dénommée cloporte femelle » qui n’est pas de la première jeunesse, pas même de la seconde [puisque] son âge varie toujours entre quarante-cinq et soixante-cinq ans […]. Le cloporte femelle a cela de désagréable qu’il se lamente toujours sur sa position sociale». Le caricaturiste nous informe par ailleurs que le costume du cloporte tire sur la même nuance que la carapace du Cloporte vulgaire […] c'est-à-dire d’un gris très sale ». La loge est un point central de la caricature et du stigmate qui colle à la peau des concierges. Fente du logis », à la frontière de l’espace commun et de l’espace privé, de petite taille, mêlant à la fois les fonctions domestiques et professionnelles de la table du repas, à l’espace couchage séparé par un paravent en passant par l’établi du mari… elle rebute les locataires. Il y a des portières qui, non contentes de faire le ménage de leurs locataires, se chargent encore de leur nourriture. Dans une loge de quatre pieds carrés une portière intelligente trouve le moyen de loger sa batterie de cuisine, son lit, sa commode, le berceau de son enfant, la niche de son chien, ses fourneaux. »[26] Ces éléments contribuent à figer l’image d’un concierge sale, sur qui on transfert le dégoût éprouvé pour les tâches qui lui sont astreintes. F. La mystification des portiers-concierges. Les concierges sont aussi comparés, par analogie, à des figures mythologiques. Ainsi, le concierge est associé à Cerbère. Dans la mythologie, ce chien à trois têtes garde l’entrée des enfers et empêche ceux qui ont passé le Styx fleuve des enfers de revenir en arrière. Cette image sanctionne la faction inflexible des portiers »[27]. Il y a également l’analogie du concierge avec la figure d’Argos ayant reçu l’épithète de Panoptès » pour celui qui voit tout ». Argos est un géant doté de cents yeux, répartis sur toute la tête. Ayant cinquante de ses yeux ouverts en permanence, il est impossible de tromper sa vigilance. [Le concierge] se mue en Argos redoutable car il guette, observe, suppute, accumule les renseignements et les indices afin de rendre compte éventuellement à qui de droit, mais d’abord dit-on, pour sa délectation personnelle et celle de quelques amis »[28] . Ce sont ces éléments qui participent à fixer dans les représentations collectives une nouvelle image de la » et par extension du » concierge. Leur proximité de fait avec les propriétaires, les fonctions qui leurs sont astreintes et la précarité de leur condition sont autant d’éléments qui attisent les rancœurs de la population et encouragent l’imposition de stigmates à l’ensemble de la corporation. Comme l’explique Marchal [29], les éléments présents dans l’imaginaire populaire et égrainés par la littérature et la presse sont retenus puis condensés pour donner forme aux représentations les plus avilissantes du métier. Cet agencement d’images se naturalise ensuite on considère le concierge comme réellement curieux, prompt aux commérages… Il suffit d’ouvrir un dictionnaire pour se rendre compte, qu’aujourd’hui encore, le terme reste péjoratif dans son acception populaire. Il désigne en effet une personne bavarde, prompte au commérage et très indiscrète. La portière, le concierge et le gardien d’immeuble. Du portier au concierge Les termes de portier » et de concierge » s’emploient indistinctement dans la littérature du XIXe siècle. Si le terme de portier » s’utilise plus souvent, il recouvre la même sphère de métier que celle du concierge. Pourtant, l’usage commun préfère peu à peu le terme de concierge », celui de portier » tombant en désuétude. En y regardant de plus près, la consécration de la dénomination concierge » semble pouvoir s’expliquer. Deaucourt [30] évoque le sujet lors d’un passage de son article. Il parle du concierge que l’on s’obstine longtemps à nommer portier malgré ses protestations. Nous concevons que l’appellation concierge » a à l’époque, une consonance plus valorisante et valorisée. Elle fait référence, nous nous en souvenons, au Comte des Cierges qui officie dans les châteaux, mais aussi aux professionnels qui exercent leur métier dans les quartiers de même nom les quartiers à concierges ». Il est donc possible que la survivance du terme concierge », à défaut de celui de portier », résulte d’une revendication de la part des employés d’immeubles à obtenir une meilleure image, que cela procède d’une volonté de distinction des concierges des beaux quartiers par rapport aux portiers des quartiers populaires, ou que cela procède d’une volonté d’identification des portiers des quartiers populaires aux concierges des beaux quartiers. Tout se passe comme si la lutte contre la paupérisation du métier et le manque de reconnaissance qui l’accompagne comprenait la conquête identification ou la préservation par distinction d’un nom plus valorisant. Il est en tout cas certain que le terme de concierge » désigne un métier plus élevé dans la hiérarchie sociale. Il tend à se rapprocher des locataires aisés. Ainsi Deaucourt [31] écrit que dans le Paris pré-haussmannien […] propriétaires et concierges préfèrent se concilier les occupants des locations les plus importantes, dont ils partagent d’ailleurs le souci de bienséances. Tous sauront se liguer contre les impécunieux fauteurs de troubles […]. C’est le portier, instrument de cette politique, qui se retrouve isolé en première ligne pour affronter des contrevenants peu dociles qui le tiennent pour l’initiateur et le responsable de la répression. » Ce passage met bien en opposition deux groupes sociaux celui des propriétaires – concierges – locataires bienséants » contre celui des portiers, en première ligne avec les locataires désargentés et fauteurs de troubles. Transfert de stigmate. Si la désignation portier » tend à disparaître au court du XIXe siècle, ce n’est pas le cas des stigmates qui l’accompagnent. Le terme ayant cohabité avec celui de concierge, l’image négative et dévalorisante du métier est passe de l’un à l’autre. Notons tout de même qu’une part de la profession a su préserver son image. Il s’agit des concierges et portiers qui travaillent dans les hôtels[32]. La stigmatisation concerne en fait exclusivement la catégorie des concierges qui travaillent, à l’année et quotidiennement, au plus près des résidents locataires. Preuve du transfert de stigmates, la connotation négative accolée au métier de concierge trouve une résonnance particulière dans certains termes de l’argot parisien du XIXe siècle. S’il fallait en dresser un panorama rapide, les mots suivants tiendraient le haut de la liste cancanière » employé pour désigner une personne faisant des cancans », barbodier » utilisé pour nommer les gardiens de prisons chargés de la fouille des détenus, lourdaut » mobilisé pour décrire une personne dont les gestes et l’esprit manquent de finesse ou de subtilité, ou encore de larbin » caractéristique du domestique ayant une mentalité de laquais ». Aujourd’hui les dictionnaires traduisent toujours cette perception du métier dans le sens figuré qu’ils accordent au terme de concierge ». Cet imaginaire de la concierge est encore bien présent dans l’esprit des gardiens d’immeuble d’aujourd’hui. C’est pourquoi, dans un mouvement qui rappelle les efforts de distinction des concierges par rapport aux portier », les gardiens d’immeubles tentent aujourd’hui de se distinguer de l’image du concierge. Cette gardienne de Metz confirme cette volonté de se démarquer de la figure de la concierge Alors moi je suis peut-être le gardien de l'an 2000 parce que je ne m'occupe de personne, je ne m'occupe de la vie de personne, je ne suis pas là à regarder par la fenêtre et puis chacun fait ce qu'il veut. Je ne m'occupe de personne parce que j'ai vu mes parents pendant des années, et ils en soufrent... de l'untel de l'on dit...après quand on dit certaines choses à un locataire, qu'on le salue, si il veut se retourner contre vous il a prise. Et puis quand il vient vous demander quelque chose c'est "attend on est quand même ami..."' donc je ne préfère pas. Je n'ai pas envie que mon travail empiète sur ma vie ni sur moi. Nous on est gardien d'immeuble, je n'ai pas envie d'avoir cette fonction de concierge. A l'époque surtout à Paris les concierges ils prenaient le colis, ils sortaient le chien, ils étaient dans la vie intime de gens, ils savaient qui rentrait qui ne rentrait pas. Mais nous, gardiens, on est là pour entretenir, qu'il n'y ait pas d'accident, qu'il n'y ait pas de casse et puis pour gérer un peu les choses, le patrimoine, les conflits.... je pense que les nouveaux gardiens ont envie de faire le tri entre le travail et .... je ne dis pas que je n'ai pas d'affinités mais je n'ai pas envie de rentrer à la maison avec les soucis des locataires. » Cet extrait montre bien comment cette gardienne d’immeuble convoque l’image négative de la » concierge pour mieux s’en distinguer ensuite en mettant en avant sa fonction de gardien. Dans son discours, deux catégories professionnelles s’opposent celle des concierges convoquée grâce à l’utilisation d’un ils » extérieur à la sphère de locution, et celle des gardiens qui va de paire avec l’utilisation du nous » et ancre l’interviewé dans une communauté d’appartenance. L’invention des gardiens d’immeubles dans le logement social. A. Des cités ouvrières aux habitations bon marché. Au XIXe siècle, les conditions de logement dans les zones urbaines peuvent être qualifiées de déplorables. Les populations les plus pauvres s’entassent dans des logements exigus et souvent insalubres. Cette situation n’est pas sans préoccuper de nombreux médecins, philanthropes et penseurs [qui] vont tout au long de ce XIXe siècle rendre compte de l’effroyable réalité des logements tanières des couches populaires »[33]. Comme le montre Stébé dans la suite de son ouvrage, les premiers progrès en matière de logements ouvriers ne viennent pas du législateur[34] mais de patrons de l’industrie, soucieux de loger leurs ouvriers à proximité du lieu de l’usine. Ce rapprochement des ouvriers de leur lieu de travail permet de réduire les temps de trajet source de retards et de fatigue, mais également de fidéliser la main d’œuvre et de la contrôler socialement. Naissent de ces préoccupations les cités ouvrières » comme la Cité Napoléon achevée en 1853 à Paris, Le familistère de Godin, achevé en 1882 ou encore La cité Meunier édifiée à partir de 1874.[35] Au début du XXe siècle, Mme Lebaudy [35], veuve du sucrier Jules Lebaudy, finance par des dons anonymes la société civile Groupe des maisons ouvrières ». Elle impulse donc la construction de logements à caractère social dans le but de procurer des logements hygiéniques aux travailleurs parisiens, mais [aussi] de les habituer à l’ordre, à la propreté, à la discipline, au respect d’eux même, en un mot de les moraliser.» C’est ce paternalisme qui encourage le recrutement de concierges et de gardiens dans les logements ouvriers. E. Hatton, président du Groupe des Maisons ouvrières parle ainsi de Gardiens chefs, seuls responsables de la bonne tenue générale du bâtiment. On observe donc une distinction entre les fonctions du gardien, qui se rapproche plus de la figure de l’intendant de la cité, et celles du concierge qui reste attachées à l’entretien ménager et technique du bâti. Cette distinction dans les fonctions s’applique au sein des logements sociaux sous l’impulsion d’une figure de proue de l’Office Public des Habitations Bon Marché OPHBM Henri Sellier. L’emploi du terme de gardien s’impose progressivement au sein du patrimoine immobilier social. Marchal note ainsi qu’un certain équilibrage dans l’utilisation des termes gardien et concierge se produit entre 1920 et 1940, pour voir ensuite le vocable gardien gagner en importance à partir des années 1950.»[36] B. Gardien d’immeubles ou gardien de résidents ? C’est donc dans le secteur de logement social que se développe l’emploi du vocable gardien ». Eu égard au paternalisme ambiant qui règne à l’époque nous comprenons que les gardiens ne sont pas seulement ceux qui assurent la garde des immeubles, en veillant sur les lieux et en en détenant l’accès. Leur utilité n’est plus exclusivement de protéger les résidents et le bâti d’éventuelles intrusions extérieures, il est aussi de garder » les habitants, comme on garderait des enfants. L’idée est donc en quelque sorte d’éduquer les habitants. Cette extension du rôle des gardiens d’immeubles à la surveillance bienveillante » des résidents est une évolution certaine du métier. Cela dit, elle ne concerne que le champ du secteur social tel qu’il existe alors. Depuis cette époque, de nombreuses évolutions touchent le métier. Il est progressivement sorti de la cage d’escalier ou il a trop longtemps été relégué. [1] Centre National de Ressources Textuelles consulté le 13/05/13 [2] UICH Union Internationale des Concierges d’Hôtels Les Clefs d’Or » consulté le 13/05/13 [3] Ibid. [4] Deaucourt, 1992, [5] Bronner et al., 2000, [6] Ibid., Deaucourt, 1992. [7] Blottas, manuel d’évaluation des propriétés, 1856, in Deaucourt, 1992, p. 64. [8] Chabaud-Rychter D. et alii., 1985 [9] Deaucourt, 1990, [10] Deaucourt, 1990, [11] Rousseau, 1841 [12] Rousseau, 1841, pp. 6-7 [13] Deaucourt, 1992, p. 99 [14] Le terme de propillétaire» émane de la littérature d’époque. Il témoigne des relations tendues entre propriétaires et les locataires, les premiers étant accusés du piller les seconds. L’invention du terme suit. [15] Cette citation caractéristique est issue de la Gazette des Concierges au début des années 1830. Elle est citée par Deaucourt 1992, puis reprise par Marchal 2006, [16] Cette référence concerne Jacques Rousseau, et non à Jean-Jacques Rousseau. [17] Op. cit. Rousseau, [18] Op. cit., Deaucourt, 1990, p. 67. [19] Op. cit. Deaucourt, 1992, pp. 135-136. [20] Op. cit. Rousseau, 1841, p. 46 [21] Extrait du Journal Amusant » in Deaucourt, 1990, p. 58 [22] Deaucourt, 1990, [23] Ibid. [24] Le premier numéro paraitra en décembre 1881. On dénombre au total sept parutions avant la disparition du titre. [25] 1841, et suivantes [26] Paris-Portières in DEAUCOURT, 1992, p. 77. [27] Deaucourt, 1990, p. 52 [28] Deaucourt, 1990 [29] Marchal, 2006, donne le titre de l’ouvrage [30] op. cit. 1990, p 49 [31] op. cit. 1990, p53 [32] Le site de l’Union Nationale des Concierges d’Hôtels offre une bonne représentation du métier de concierge d’hôtel. [33] Stébé, 2011, p. 31 [34] Malgré une loi votée le 13 avril 1850 et visant à lutter contre l’habitat insalubre. [35] Pour une présentation détaillée de ces cités ouvrières voir Stébé, 2011, pp. 35-43. [36] Les données concernant le Groupe des maisons ouvrières et l’imposition du terme de gardien proviennent de l’ouvrage de Marchal 2006, pp. 32-34
A La responsabilité du bailleur en cas de fait d’un colocataire. Il a été jugé que le bailleur est responsable des troubles de fait causés par un autre de ses locataires résidant dans le même immeuble. Le bailleur est responsable des troubles et abus qui peuvent se produire entre locataires habitant un même immeuble lorsque ces
Mardi 2 juin, à l’appel de la CGT, plus de 450 gardiens d’immeubles et gardiens territoriaux, avec leurs syndicats, se sont rassemblés pour exiger de Mme Lebranchu l’abrogation du décret du 9 mai 2012 qui supprime la gratuité du logement des gardiens fonctionnaires. Rappel de quelques faits Le 5 mai,nous étions 350, avec la CGT, au même endroit esplanade des Invalides pour demander l’abrogation du décret. On nous a dit alors que les ministères concernés nous apporteraient une réponse dans les 15 jours. La réponse - après validation par le Premier ministre Manuel Valls - fut de dire le logement reste gratuit pour les gardiens des OPH à noter, tous les gardiens ne sont pas concernés par la réponse ! qui "bénéficient" d’une concession pour nécessité absolue de service mais les éléments liés au logement, à savoir les fluides eau, chauffage... seront payants. Charge aux OPH de proposer des indemnités compensatrices à leurs gardiens. Le 19 mai, la CGT décide de convoquer une nouvelle journée de grève et de rassemblement, toujours chez la ministre, Mme Lebranchu, pour demander l’abrogation du décret honteux. Le 28 mai, la Fédération des Offices, qui regroupe les présidents et directeurs génraux des OPH, adopte à l’unanimité une résolution qui dit notamment "le rôle des gardiens d’immeubles par leur présence quotidienne est essentiel nous rappelons au Gouvernement qu’il a pris l’engagement de proposer une solution pour ce qui concerne les charges locatives à ceux, fonctionnaires, qui sont logés et qui sont menacés, par un décret, d’une baisse sensible de leur pouvoir d’achat". Effectivement, les exécutifs locaux sont bien placés pour le savoir, les salaires des gardiens ne sont même pas compensés par la gratuité du logement. Le paiement des fluides avec versement d’une indemnité compensatrice, cela signifie de 200 à 400 euros de revenus imposables supplémentaires on paye l’eau et des impôts supplémentaires. Le 2 juin, plus de 20 syndicats CGT, avec leur fédération, se rassemblent de nouveau esplanade des Invalides syndicats des offices deParis, de Malakoff, Arc de Seine Habitat, Hauts de Seine Habitat, Gennevilliers, Colombes, Seine Ouest, de Bagnolet, de l’OPH 93, Plaine Commune Habitat, Bobigny, Drancy, d’AB Habitat 95, d’Ivry, Villejuif, Cachan et des syndicats de territoriaux d’Ivry, de Villeneuve Saint Georges, du Parc des sports 94 et de Choisy.... Nous avions demandé à être reçus par Mme Lebranchu, pas de réponse. A 13 heures, alors que le rassemblement ne faisait que commencer, nous apprenons que le cabinet de la ministre va recevoir une délégation... La CGT se prépare, mais... nous apprenons que Mme Lebranchu ne veut pas recevoir la CGT ! Il s’agirait d’une délégation patronale exclusivement. Lamentable opération pour écarter la CGT ! Après une - très - rapide concertation, 4 représentants CGT s’imposent dans la délégation pour défendre les revendications des gardiens. => Les gardiens font les poubelles, Mme Lebranchu aurait elle peur de se faire contaminer ? A son retour, la délégation nous informe que les ministères concernés n’ont pas de marge de manoeuvre, que c’est directement le premier ministre qui décide, et que celui ci a rendu un premier arbitrage les gardiens paieront leurs fluides, et les OPH pourront compenser. En clair, le premier ministre est prêt à accorder des dérogations pour que les offices puissent verser des primes aux gardiens coût supplémentaire pour les gardiens, qui paieront des impôts, pour les employeurs et pour les locataires dont les charges récupérables vont augmenter !. Une autre délégation s’est rendue au ministère du logement, où l’on nous a fait savoir que la décision de Matignon n’était pas satisfaisante ah bon ? et que la ministre du Logement était favorable à trouver un moyen pour faire sortir les gardiens HLM du champ d’application du décret. On nous a appris qu’il y aura une nouvelle réunion à Matignon et un nouvel arbitrage, au regard des derniers arguments soulevés par la délégation. La police a confirmé qu’il y avait plus de monde ! Quelques remarques supplémentaires le gouvernement ne peut ignorer que la mise en place d’une prime compensatrice aura un impact sur le montant des charges récupérables locatives. => Pour le premier Ministre, les locataires peuvent payer ! Le gouvernement est prêt à inventer une nouvelle prime aux frais des bailleurs, qui pourraient - ce n’est jamais une obligation - la mettre en place, élaborer une procédure hors statut avec dérogation spéciale. Le désengagement de l’Etat est sans borne et se manifeste toujours par une aggravation de la dérèglementation. L’état se désengage, cherche à réaliser toutes les économies possibles et à faire reporter les charges sur les exécutifs locaux qui n’ont plus qu’à appliquer et prendre en retour eux-mêmes des mesures d’économie la première d’entre elles étant de supprimer des postes. Compte tenu de la libre administration des assemblées délibérantes, c’est le patron local qui va décider, qui sera confronté à la mobilisation des agents, des locataires. En ce qui nous concerne, nous disons à la CGT la fédération des Offices est contre le maintien des gardiens dans le décret, alors aucune application du décret, de quelque manière que ce soit, dans les Offices des présidents signataires de la motion votée le 28 mai à l’assemblée générale de la fédération des Offices. Prenez vos responsabilités ! Seuls les gardiens qui sont en astreinte 24 heures sur 24 seraient concernés par cette prime hypothétique. Les gardiens territoriaux, les gardiens fonctionnaires d’état ne sont pas inclus dans les propositions dérogatoires ministérielles. Les amicales de locataires pourront s’intéresser de près au dossier. Interpellons-les, interpellons nos conseils d’administration retrait du décret, aucune application locale de quelques manières que ce soit. Nous irons à Matignon nous exiger le respect de nos droits ; nous nous adressons à nos employeurs locaux pour leur dire n’appliquez pas ce décret inacceptable ! Plusieurs interventions ont été faites pendant que les délégations étaient reçues. Parmi celles ci, celle de la CSD de Seine Saint Denis "Tout d’abord, je précise, je rappelle que ce rassemblement a été convoqué par la CGT et non pas par nos employeurs, come le rapporte très complaisamment la presse. Si sur ce point précis du logement des gardiens, nos revendications semblent converger avec l’intérêt des directions des OPH, nos considérants sont très différents. Ce que veulent les présidents, c’est que l’Etat conserve ses prérogatives, ce que veut le gouvernement, c’est faire porter la charge des économies aux offices au delà aux communes, voilà la nature du désaccord. "Nous sommes ici pour demander l’abrogation du décret du 9 mai 2012, qui est une transposition d’une mesure qui concerne tous les fonctionnaires bénéficiant d’un logement de fonction concédé par nécessité absolue de service à l’exception des hauts fonctionnaires et des préfets on est content pour eux. C’est une des multiples mesures prises par le gouvernement en application des dispositions pour réduire les coûts de fonctionnement et les prétendus déficits publics, dont le pacte de responsabilité est la dernière concrétisation. Tout cela s’intègre parfaitement dans la réforme territoriale, fondée sur la mise en concurrence des services publics avec le privé, sur la privatisation des services publics. "Ce que nous exigeons, ce que la CGT exige, ce que les gardients exigent, comme tous les fonctionnaires territoriaux, comme tous les agents publics, c’est de pouvoir travailler dans le respect de nos statuts, de nos droits, qui sont la garantie du service public, d’un service public non pas fondé sur la rentabilité, mais sur l’égalité des droits. Dans les cités, les gardiens font un travail complexe, les astreintes sont difficiles à vivre. Le logement gratuit avec exemption de charges ce n’est pas un priviliège, c’est un outil de travail, qui est adapté à un travail particulier, difficile, c’est pourquoi nous sommes ici pour réaffirmer la seule revendication abrogation du décret Lebranchu" Les manifestants ont repris les mots d’ordre "On veut la gratuité, pas de compensation, "Abrogation du décret Fillon / Lebranchu" Article publié le 26 mai 2015 Suite aux rencontres avec des représentants des Ministères du Logement et de la Fonction Publique lors du rassemblement du 5 mai et aux engagements pris par Madame LEBRANCHU, ministre de la Fonction Publique, 4 ministres ont publié un communiqué le 20 mai qui ne répond pas aux revendications puisque les gardiens devraient payer les charges locatives. Cela engendrerait des disparités entre des gardiens exerçant la même mission mais avec des statuts différents publics - privés et conduirait les Offices Publics de l’Habitat à rechercher des dispositifs complexes d’indemnisation qui alourdirait la quittance des locataires. La vous appelle à participer au rassemblement mardi 2 juin pour obtenir l’abrogation du décret du 9 mai 2012 remettant en cause la présence des gardiens dans les cités. L’application au 1° septembre 2015 de ce décret concerne plusieurs milliers de gardiens d’immeubles fonctionnaires et pourrait s’étendre aux autres gardiens sous statut privé, ce qui remet en cause les conditions d’exercice de leur mission. Remettre en cause le logement de fonction des gardiens et la prise en charges des fluides revient à retirer un des derniers maillons de la chaîne de solidarité qu’ils représentent dans de nombreux quartiers. C’est se priver d’acteurs de la cohésion sociale dans les résidences où ils interviennent et partagent la vie des locataires. Des élus de tous bords, l’Union Sociale pour l’Habitat, la Fédération des Offices Publics de l’Habitat, des Associations de Locataires ont dénoncé les graves conséquences dans les quartiers que provoquerait l’application de ce décret. Rassemblement mardi 2 juin 2015 à partir de 13 h00 Ministère de la Fonction publique 80 rue de Lille, métro Invalides Tract action gardiens d’immeubles - 2 juin 2015 Voir le tract "Tous ensemble, mobilisons-nous pour l’abrogation du décret du 9 mai 2012" Voir également Les gardiens d’immeuble pourraient se voir supprimer la gratuité de leur loyer d’ici septembre. France 2 est parti à la rencontre de ces travailleurs Le collectif logement vous propose de découvrir et surtout d’utiliser au maximum dans vos CE - DUP - réunion syndicale.... le document ci-dessous envoyé par la Fédération des OPH à toutes les Directions d’OPH sur le logement des gardiens/concierges. Ce document complète "indirectement" notre tract CGT que vous avez reçu et surtout conforte et valide notre rassemblement national du 2 juin devant le Ministère de la Fonction Publique à Paris. Communiqué de presse de la Fédération OPH Pour remonter au début de l’action, c’est ici Lapersonne qui s’estime victime d’un abus de faiblesse doit introduire une action en justice pour voir son préjudice réparé. Deux possibilités s’offrent à elle. En premier lieu, elle

Argent & Placements Immobilier Les relations entre les syndics et les copropriétés sont parfois difficiles. Mais de nouveaux outils sont à la disposition des copropriétaires pour faire prévaloir leur point de vue. Ces derniers mois, le droit de la copropriété a connu des évolutions réglementaires très importantes avec l’ordonnance du 30 octobre 2019 et son décret d’application n° 2020-834 du 2 juillet 2020. Ces textes vont tous dans le même sens un rééquilibrage du pouvoir entre le syndic et les copropriétaires. L’évolution est favorable aux copropriétaires qui peuvent intervenir plus facilement. Il faut s’en saisir », confirme Emile Hagège, directeur général de l’Association des responsables de copropriété ARC. Mandaté lors de l’assemblée générale des copropriétaires pour gérer l’immeuble, le syndic dispose de pouvoirs importants pour engager des dépenses au nom de l’immeuble, appeler les fonds et il peut, parfois, prendre des décisions sans consulter les copropriétaires. Dans certains cas, il ne fait pas son travail, laisse les copropriétés à l’abandon et ces dernières voient leurs problèmes s’aggraver. Voici six armes permettant d’agir en cas de difficulté. Engager une action contre un syndic qui ne fait rien En cas d’inaction du syndic en place ou éventuellement de faute grave, le président du conseil syndical peut engager une action judiciaire à son encontre pour demander réparation du préjudice, selon les nouveaux alinéas de l’article 15 de la loi du 10 juillet 1965 qui régit les copropriétés. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Marché immobilier comment le neuf cherche à se réinventer Auparavant, il fallait d’abord voter le changement de syndic et demander à son remplaçant d’attaquer son confrère, ce qui était rarement entrepris. Pour que le président du conseil syndical puisse agir, l’assemblée générale doit d’abord lui donner un mandat, et les frais de procédure sont à la charge de l’immeuble. La résolution votée en assemblée pourra également prévoir un délai permettant de régler le litige à l’amiable avant d’engager une procédure judiciaire. Utiliser l’Extranet pour récupérer les documents importants Fini les multiples coups de fil pour récupérer le règlement de copropriété, les procès-verbaux des assemblées générales, les contrats de l’immeuble ou les diagnostics techniques des parties communes. Depuis juillet 2020, à la suite d’un décret du 29 mai 2019, le syndic doit mettre en ligne, sur un site appelé Extranet, une série de documents obligatoires pour que les copropriétaires puissent les consulter facilement. Les relevés de banque ou la liste des copropriétaires sont, quant à eux, consultables seulement par le conseil syndical, c’est-à-dire les copropriétaires élus par l’assemblée générale de copropriété pour les représenter. Enfin, chaque copropriétaire dispose d’un espace sécurisé qui permet de vérifier les avis d’appel de fonds qui lui ont été envoyés ces trois dernières années. Appliquer la pénalité en cas de retard dans le transfert des documents Si le syndic n’a pas mis les documents obligatoires sur l’Extranet ou que ces derniers ne font pas partie des éléments consultables mais que le conseil syndical en a besoin dans sa mission d’assistance et de contrôle au syndic, il peut appliquer une pénalité de 15 euros par jour de retard. Cette somme vient en déduction des honoraires versés au syndic pour sa gestion. Le conseil syndical peut, en effet, demander à prendre connaissance de tout document, correspondance ou registre se rapportant à l’administration de la copropriété. Lire aussi Pourquoi le nombre de logements à louer augmente dans les grandes villes Le syndic dispose d’un mois pour transmettre les pièces selon le décret n° 2019-503 du 23 mai 2019. Au-delà de ce délai, le conseil syndical peut déduire les 15 euros par jour des honoraires de gestion courante. Attention de vérifier dans les comptes que cette mesure a bien été prise en compte. Faire convoquer une assemblée générale en cas de besoin Lorsqu’un copropriétaire réalise des travaux qui modifient l’aspect extérieur de l’immeuble ou qui nécessitent de supprimer un mur porteur, il doit obtenir au préalable l’accord de l’assemblée générale des copropriétaires. Reste que celle-ci a lieu une fois par an et il peut être important d’en convoquer une plus rapidement. Jusqu’à présent, seul le président du conseil syndical ou un copropriétaire qui réussissait à rassembler 25 % des voix de l’immeuble pouvait demander une convocation. Désormais, un nouvel article 17-1 AA de la loi du 10 juillet 1965 indique que tout copropriétaire peut convoquer une AG. Mais il doit le faire à ses frais, car une assemblée générale extraordinaire est payante contrairement à l’assemblée générale annuelle. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Plus d’un an après sa mise en ligne, le fichier officiel des prix de l’immobilier reste méconnu A la rémunération du syndic, il faut également ajouter le coût d’envoi de la convocation. Afin de limiter les coûts, il est possible que plusieurs copropriétaires se regroupent s’ils ont besoin d’une assemblée. Le syndic informe le copropriétaire des frais liés à l’assemblée et il convoque l’assemblée générale dans les quarante-cinq jours qui suivent le paiement de ces frais. Cette mesure comporte cependant des limites l’assemblée générale ne peut concerner que les droits et obligations du ou des copropriétaires concernés. Le copropriétaire doit demander une assemblée générale par lettre recommandée avec accusé de réception au syndic et indiquer les points mis à l’ordre du jour. Voter en assemblée coûte que coûte même par correspondance S’exprimer en assemblée sur les résolutions présentées que ce soit pour des travaux, pour un changement de syndic ou toute autre décision est important. Si on ne peut pas se déplacer, il est désormais possible de voter par correspondance. Un arrêté paru le 2 juillet 2020 fixe le formulaire nécessaire pour le vote. Pour chaque résolution, il faut cocher au choix la colonne pour », contre » ou abstention ». Le formulaire doit être réceptionné par courrier au moins trois jours avant la réunion et il peut aussi être transmis par courriel. Dans ce cas, il est considéré comme réceptionné à la date d’envoi. Certes, il ne sera pas possible de participer au débat qui apporte souvent des informations précieuses sur l’immeuble et cela ne remplacera donc pas la présence physique mais cela permet de donner son avis. Il est également possible de participer à l’assemblée générale à distance par visioconférence, par audioconférence ou par tout autre moyen de communication électronique et, même si nous devons poursuivre la digitalisation du secteur, les syndics ont fait beaucoup de progrès pour tenir des assemblées générales à distance », estime Danielle Dubrac, présidente de l’Union des syndicats de l’immobilier UNIS. Faire appliquer le plafond de l’état daté Lorsqu’un propriétaire vend son appartement, il doit fournir au notaire un récapitulatif de l’ensemble des charges liées au lot de copropriété. Cet état daté détaille les charges dues par le vendeur au syndic, celles à la charge de l’acquéreur et les avances déjà versées. Ce document est fourni par le syndic, qui le facture au propriétaire vendeur. Les associations de défense des consommateurs avaient dénoncé des montants de facturation très élevés, parfois de 600 euros pour un travail d’une demi-heure, pour un syndic. Désormais, depuis le 1er juin 2020, à la suite du décret du 23 février 2020, le montant de l’état daté peut être au maximum de 380 euros TTC. Vérifiez bien que ce tarif vous est appliqué même si votre contrat de syndic donne un autre chiffre. Attention de ne pas payer de pré-état daté parfois facturé par les syndics alors que ce dernier n’a pas d’existence légale. Imposer des travaux d’accessibilité Si vous avez besoin d’une rampe à l’entrée de l’immeuble pour un fauteuil roulant ou de tout autre équipement lié au handicap dans les parties communes, il sera plus facile d’obtenir gain de cause à partir du 31 décembre 2020. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Après la vague d’achats immobiliers post-confinement, place à l’incertitude Le copropriétaire devra envoyer en recommandé au syndic une demande d’inscription de la résolution à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale avec un descriptif détaillé des travaux envisagés. Et l’accord de l’assemblée sera considéré comme acquis automatiquement sauf si elle s’oppose catégoriquement aux travaux. Sans opposition, le copropriétaire attendra les deux mois liés à l’expiration du délai de contestation de l’AG et pourra démarrer les travaux. Ces derniers seront aux frais du copropriétaire concerné, même si rien n’empêche une copropriété de les prendre en charge si elle le souhaite. Nathalie Coulaud

importancede la formation des gardiens d'immeuble. le cap gardien d'immeuble est un e formation diplomante qui nous forme pour le métier.3 mois de stages dans des co proprietés ou hlm ou chateau nous forme dans le metier et le regards des gardiens n . L’accueil. Le suivi pédagogique. L’équipe de formateurs. Les moyens matériels. Recommandation. Avis publié le

Plutôt que de solliciter une société de ménage, n’est-il pas plus simple d’embaucher un ou plusieurs salariés, dont la seule fonction au sein de l’entreprise sera d’assurer le nettoyage des copropriétés de manière quotidienne ? Certes, il s’agit là de la manière traditionnelle d’assurer la propreté de ses locaux. Mais depuis les années 70, de nombreuses sociétés et syndics de copropriété ont choisi une voie différente, et recourent à un prestataire externe Une société de ménage a bien des avantages – entre autres celui de ne pas faire supporter au client des coûts sociaux élevés afférents à l’emploi de salariés gardiens, employés d’immeuble etc. dédiés à la tâche de nettoyage. Il faut en effet non seulement régler le salaire de ces emplois, mais aussi les charges patronales élevées, ainsi que les coûts annexes congés payés, avantages sociaux découlant de la convention collective, établissement d’un bulletin de paie, formation continue, etc. Le travail d’une société de ménage est hautement normalisé, et est devenu beaucoup plus technique que la tâche traditionnelle de nettoyage ne le laisse supposer. Ainsi, une entreprise souhaitant salarier une personne à temps plein pour effectuer le nettoyage de ses locaux devrait également en salarier une autre pour la superviser, la former, et assurer la conformité de son travail. Le contrat d’une société de ménage, à la différence de celui d’un salarié, est en outre relativement flexible. En cas de difficultés économiques, le mandataire souhaite tout naturellement réduire ses coûts. C’est la raison pour laquelle elle cherchera à rogner sur ses coûts de nettoyage, en passant d’une intervention quotidienne à une intervention hebdomadaire, par exemple. Une telle flexibilité n’est pas possible si l’entreprise recourt à un salarié en contrat à durée indéterminée. Dès qu’un contrat est signé avec la société de ménage, ses équipes s’occupent de tout, et le client peut légitimement tourner son attention vers des sujets plus importants. Le prestataire délègue un chef d’équipe qui s’occupera de la mise en œuvre du contrat, et des relations avec le client. Il pourra ainsi prendre en compte les éventuelles réclamations du client, ou faire des suggestions d’amélioration des processus, permettant ainsi une augmentation de la productivité. Le personnel qualifié et formé de la société de ménage pourra appliquer les méthodes de nettoyage industriel avec ses propres outils, produits et savoir-faire. Ainsi, le client n’aura pas besoin de se préoccuper des avantages et des inconvénients de l’utilisation de la mono-brosse et de l’aspirateur à eau sur sols plastifiés le problème de la propreté des locaux est désormais le problème de la société de ménage, et non le sien.

Depuisplus de cinq ans je suis confronté à un problèmes des plus récurent que j’ai pu rencontrer dans ma carrière. Cela se passe dans un p Agression de gardien d'immeubles Souvent j’entends parler d’agressions de gardiens d’immeubles, en plus de vingt cinq ans dans cette profession je n’ai été victime que d Aimer les gens

Un jeune du Val-d’Argent s’en est pris à deux agents de l’office HLM de sa cité qui refusaient de lui ouvrir un local où étaient entreposés des objets volés. Sa famille s’expose à une possible exclusion. MAÏRAM GUISSÉ Publié le 07h00 Argenteuil, hier. L’un des employés de l’office HLM AB-Habitat a été gazé sur son lieu de travail, dans cet immeuble de l’allée Paul-Eluard. LP/M. G. Ce n’est pas une mais deux agressions de trop pour le personnel d’AB-Habitat AB-H. Deux gardiens d’immeubles du quartier du Val-Nord, à Argenteuil, ont été violemment pris à parti mercredi. Connu des services de police, l’agresseur souhaitait récupérer les clés d’un local technique où des objets volés avaient été trouvés. Mais l’agent de l’allée Paul-Eluard qu’il a interpellé à ce sujet refuse d’accéder à sa demande, le jeune homme, fils d’une famille de locataires de cette même cité, commence par le menacer, le 17 décembre. Sa manœuvre d’intimidation reste vaine. Alors mercredi, en fin d’après-midi, il revient à la charge et gaze l’agent d’AB-H. Conséquence la victime s’est vu prescrire un arrêt de travail de cinq jours. Ce même jour, le jeune homme se rend au domicile d’un deuxième gardien, en congé, vivant dans la rue Renoir, à quelques mètres de là. Sous les yeux de sa famille, le gardien est menacé avec un couteau… Son grand gabarit lui permet de faire face et de mettre en fuite le jeune homme, qui malgré cela, revient une heure plus tard. Les deux gardiens d’immeubles ont déposé plainte. Une enquête est en cours au commissariat d’Argenteuil pour tenter de retrouver leur agresseur, qui n’est pas réapparu depuis à son domicile. Un risque de récidive Il est urgent que la police interpelle ce dangereux individu et le mette hors d’état de nuire, indiquent les représentants CGT du personnel d’AB-H. De son côté, la justice doit également agir avec célérité. » Le métier de gardien d’immeuble est déjà difficile à exercer, alors il ne faut rien laisser passer, appuie Daniel Blanc, délégué du syndicat. Chaque fois qu’un agent du service public subit une agression, c’est la mission de service public qui est remise en cause. » Outre la plainte au pénal, une autre a également été déposée au civil. Une procédure pour exclure la famille de l’agresseur a en effet été lancée par le bailleur qui gère 11000 logements sur Argenteuil, Bezons et Montigny-lès-Cormeilles. Si cette démarche n’est pas fréquente, elle est systématiquement utilisée lorsque des locataires ou leurs enfants sont à l’origine d’actes de violence grave s ». Les 105 gardiens de l’office étant logés sur leur lieu de travail, le bailleur ne souhaite prendre aucun risque. Nous soutenons parfaitement cette mesure, le jeune homme peut revenir et menacer à nouveau les gardiens, insiste Daniel Blanc. Les personnels de proximité méritent davantage de considération et de reconnaissance, pas seulement en parole mais aussi par des actes concrets. » Une dizaine de faits depuis début 2012 M. G. Publié le 07h00 Pour lutter au mieux contre les actes de violence, l’office HLM AB-Habitat AB-H a mis en place un observatoire des faits d’insécurité en 2003. Un outil qui permet d’analyser des données sur le nombre d’agressions et de trouver des solutions », expliquait Brahim Terki, directeur délégué aux affaires juridiques et à la tranquillité publique à AB-H, à la suite de l’agression d’un gardien d’immeuble à Bezons, en 2010. Ce dispositif est également un moyen de relever les zones où les problèmes sont récurrents sur le patrimoine de cet office HLM. En général, il s’agit des quartiers où il y a du trafic de drogue, comme au Colombier, à Bezons. Des stages pour apprendre à gérer les conflits Cette année, l’office HLM a relevé une petite dizaine d’agressions verbales et physiques considérées comme graves. Pour faire face à ce genre de situation, les gardiens d’immeubles suivent une fois par an un stage de gestion de conflits ». Ils y apprennent les comportements à adopter pour désamorcer une situation de crise, comme prendre du recul, calmer le jeu quand les esprits s’échauffent… Mais ces exercices de mise en situation ne permettent pas de répondre à tous les cas de figure. Preuve en est avec les derniers événements survenus à Argenteuil. Ultime recours contre la violence pour AB-Habitat la possibilité, en cas de faits graves commis par un locataire ou l’un de ses proches vivant avec lui, de demander leur expulsion du logement. Une procédure lancée dans le cas d’Argenteuil. Le Parisien

NDejHBK.
  • 3878wmnl6m.pages.dev/167
  • 3878wmnl6m.pages.dev/574
  • 3878wmnl6m.pages.dev/538
  • 3878wmnl6m.pages.dev/87
  • 3878wmnl6m.pages.dev/415
  • 3878wmnl6m.pages.dev/573
  • 3878wmnl6m.pages.dev/58
  • 3878wmnl6m.pages.dev/96
  • gardien d immeuble abus de pouvoir